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FAMILLE COCHARD
21 mai 2020

Aux noms des Pères, des fils Cochard & de Saint-Benoît -1- Famille COCHARD à Feings et Montfermeil

FAMILLE COCHARD

Cochard Famille logo

L'histoire de Charles COCHARD

Par Paul Clodel Cochard

 

Capture Paul ClodelPetite

Étant artiste-peintre et poète par mes passions et sous le pseudonyme de Paul Clodel. D'ailleurs, j'ai créé, en 1994 un mouvement artistique Réunionnais "le Traitïsme"puis en 2020 le "néo-traitïsme.

     Aujourd'hui, je souhaite vous faire connaître mon patronyme : COCHARD. Je suis un passionné de l'histoire et notamment de la généalogie. C'est pour mes enfants que je me suis lancé dans cette voie. J'ai eu de nombreuses surprises et j'en suis fier de mes ancêtres. Pour moi qui n'ai pas connu mes grands-parents paternels et maternelles, la généalogie m'a permis de les retrouver et de m'apporter des renseignements sur leurs situations de leurs époques. C'est grâce à un petit cousin de la 7ème génération, J.C Odon, qui m'a permis d'écrire ces belles histoires familiales et de vous les faire découvrir à travers plusieurs pages d'histoires: mais qui était la famille COCHARD?

Cordialement  Paull Clodel COCHARD

 

       Aux noms des Pères, des Fils Cochard & de Saint-Benoît

 

                                                                    1.

                                       1667 Feings (Orne)

 

     Eglise de Feings Orne

            Nos origines historiques de la famille COCHARD commence à Feings en Orne, un département Français de la région-basse de la Normandie. Paisible région du Nord-Est de la France. Avec comme Alençon, son Chef-lieu, Orne est aussi ce fleuve côtier de France, en Normandie. Son passage à Caen, dont ce dernier est l’appartenance à l’académie et à la cour d’appel ; fait apparaître des régions montagneuses et de vallons. La réserve de ses terres aux bovins nous donne déjà un bref aperçu de Orne.

Orne vers 1667, était l’épopée du roi Louis XIV dit le Louis le Grand ou le Roi-Soleil. A pareille époque c’était pas seulement la vie de châteaux. La même année, dans cette région naquit mon illustre aïeul, Pierre COCHARD. La datte précis de naissance de mon ancêtre, Pierre, m’est resté qu’un énigme ! il m’a fallu le calculer en fonction des âges qui me sont apportés par mes cousins généalogistes et aux événements dans sa vie. Cette probabilité est due aux registres administratifs des années royalistes, auxquels les naissances n’étaient pas déclarer le jour, ni même l’année et voir donc qu'elles ont été perdu ou même détruits. J’ai donc répertorié civilement tous les donnés et cela grâce aux recherches sur le net.

         Pierre Cochard était marié par noce de feu, signifiant tout simplement, en première noce, le lundi vingt-six mai 1692 à Catherine BONNARD. De leur union naquit Marie Cochard, née un vendredi vingt-trois novembre de l’an 1696 à Feings dans l’Orne. Mais Catherine, l’épouse de Pierre, tomba gravement malade et le jeudi sept mars 1697 elle décéda. Pierre était devenu veuf et leur enfant, Marie, était orpheline de mère.

Un autre événement était marquant chez Pierre Cochard, dans les registres civiles on retrouva son second mariage. Le vingt-six janvier 1699 à Feings. Pierre, trente-deux ans, épousa Mlle Simone HUÉ, née le dimanche huit juillet 1668 à Saint-Victor de Réno dans Orne et fille de Félix HUÉ ,( qui lui est le fils de Jean HUÉ et de Mathurine BONHOMME), Félix Hué était marié à Marie COUTURIER née le quatorze octobre 1637 à Longny-Au-Perche (Orne) et fut la fille de Vincent CORTURIER et de Michèle LAMBLIN, (tous deux vers 1600).

 Entre Pierre et Simone se fut le parfait amour et une vie de "petit bourgeois-paysans" entre-eux. Bourgeois dans le sens qu’ils coutoyaient la noblesse car le métier de Pierre était trésorier du trésor de l'église de Feings dans l’Orne.

Aux noms des pères COCHARD, Pierre et Simone ont décidé de concrétiser une lignée d’enfant. Tous sont nés à Feings (Orne). Leur premier enfant portait le même prénom du père, Pierre. C’est très coutumier d’hier en France et cependant cette tradition se perpétue encore aujourd’hui. Ce qu’on sait de ce jeune Pierre, il naquit le mercredi vingt-trois juin 1700, soit l’année après leur mariage en 1669, dont acte de naissance « archives en ligne Orne, BMS Feings 1693-1707, vue 68 ». Puis deux ans plus tard, ce fut la naissance de leur première fille, Mathurine née le quatre avril 1702. Françoise est née le dimanche dix janvier 1706. Leur second fils, François, était né un mercredi neuf janvier de l’an 1704. Et enfin le petit dernier et troisième garçon, Jean estle dimanche douze février 1708. Pierre Cochard fut ce bon père de famille vivant avec une bonne mère de famille Simone, n’est-ce pas beau cela !

Cette famille avait eu un grand passer et des origines qui ont fait l’emblème et le blason d’une richesse familiale inconnue. L’origine et l’étymologie du nom COCHARD, est un nom de famille picard issu du latin "calcare" qui signifie couvrir la femelle en parlant des oiseaux de basse-cour sobriquet qui s'est applique à un débauche.

 A une époque où les écrits font les héros de l’histoire de France, mon ancêtre n’en est point encore un héro mais il est le père des futures Cochard. Je ne savais rien d’eux car il y a aucun écrit, ni livre, pour me raconter leurs existences d’autrefois ; il me semble qu’il est temps d’écrire ce livre. Ce que je sais de Pierre Cochard c’est qu’il fut le trésorier de l’église de Feings, et par ce remariage avec Dame Simone Cochard, née Hue, cette dernière lui avait apporté le bonheur tant partagé pendant une vingtaine d’année d’union; De même lui avait donné de nombreux descendants à Feings. Sieur François COCHARD, fils de Pierre (né vers 1667) et de Simone Cochard (Hué) est donc le troisième enfants du couple. Souvenez-vous qu’il est né à Feings (Orne) le neuf janvier 1704. Son enfance passée autour d’une église et d’un village natale au goût de la campagne. François Cochard a fait des études d’économie afin de ressembler à son père Pierre, trésorier d’église.

Une enfance campagnarde mais une adolescence marquée à quinze ans par la mort de son père, le jeudi vingt et un septembre 1719. Pierre, le père n’avait que cinquante-deux ans laissant derrière lui une veuve qui avait presque son âge, et six enfants, en prenant compte, Marie, l’enfant de noce de feu avec Catherine Bonnard. Vient quatre ans plus tard une double peine qui lui fit orphelin de père et de mère. Simone s’est éteinte le vingt-sept janvier 1723, à l’âge de cinquante-quatre ans. Les enfants de Pierre Cochard, bien orphelins, décidèrent chacun de prendre des départs de foyer. C’est le cas de Mathurine qui s’était mariée à Feings, Orne, le quatre avril de la même année (1723) avec Gilles LECONTE (Fils de Michel LECONTE et de Renée PLEUGER décédée en 1717). Françoise Cochard était célibataire en 1723 et Jean s’était marié le vingt-sept avril 1730 à Saint-Victor-De-Réno avec Madeleine COURTINET, née en 1713. Leurs descendants sont Jean Cochard (1731-1791 et Madeleine (1743). Leurs destinées feront d’eux les grands parents des COCHARD en Normandie et par la suite une partie de la famille s’installait à Paris.

      François était un jeune homme avec une certaine fougue royaliste et d’un besoin de servir son roi. Depuis le 1er septembre 1715, la France connaît son histoire royaliste à cause de son héritier désigné, Louis XV, trop jeune pour le trône, une Régence. François rencontra, par ses compères, une jeune fille de dix-huit ans à peine. Vivant ainsi le parfait amour dans l’affairement d’une jeunesse normande. Cependant ne trouvant à Feings pas de fonction à son rang, François suit les conseilles de son beau-frère, concierge à Magny-Saint-Loup, et décida de descendre sur Paris. Dans un premier temps, il était domicilié à la Commune de Seine-Saint-Denis. Par toujours ses compères, il était présenté à un membre de la famille HOCQUART et il était embauché à la Seigneurie de Montfermeil, comme concierge et économe des leurs terres et des deux châteaux.

           Arbre généalogique de Pierre Cochard

                                                                      2.

                                                     MONTFERMEIL

        

             Montfermeil Grde-rue carte postale

                                                Monfermeil Grande rue vers 1720- Carte postale

          François Cochard avait trente-trois ans quand il demanda la main de Magdelaine, née le huit avril 1718 à Mauves sur Huisme dans l’Orne. Il ne pouvait plus supporter la distance de Mauves à Paris qui leur séparait l’un et l’autre. Cet amour grandissait et le trente avril 1737, à Montfermeil à Saint-Eustache, ils se marièrent. La belle et ravissante femme, au nom de Magdelaine LAINÉE était âgée de dix-neuf ans au moment de leur mariage. A cet événement marital, François était assisté de plusieurs membres de la famille HOCQUART, seigneur des lieux et qui était son principal employeur. Le seigneur fait d’ailleurs presque partie de la famille d’autant que son épouse est témoin au mariage. Magdelaine Lainée était assistée de sa mère Madeleine et de sa sœur Marie et de son frère François Massard. Ces derniers étaient ses témoins de mariage. Ne savant pas signer ils ont imposés, à la plume sous leurs noms, une croix d’encre noire.

Madeleine LAINÉE née MASSARD le cinq avril 1695 à Comblot dans l’Orne. Fille de Mathurin MASSARD (1651-1721) de métier de Laboureur et de Madeleine DEHAIS (1669-1717) sans profession. Je comprends maintenant que ce prénom « Madeleine » écrit de plusieurs façon est souvent portée dans le famille. Magdeleine eut aussi un frère sieur François Martin LAINÉE. Il naquit en 1722 à Feings (Orne). Il s’était marié à Françoise VASSET (née vers 1711 ), le dix-sept février 1749 à Saint-Fiacre en Seine et Marne. D’ailleurs le beaux-frères de François, François Martin Lainée fut leur témoin de mariage. La famille Lainée peut être remonté qu’aux grands parents : Laurent LAINÉE père de Martin est né vers 1716 et fut marié à Louise CERNE (décédée en 1716). Aller plus loin il me faudra plus de recherche mais à pareille époque les registres de naissances et décès ne sont pas tenus à jour comme aujourd’hui dans nos chères institutions de l’État Civile.

Magdelaine était aussi assistée de Louis GRILLON, le Charron de la paroisse de Chelles. Louis Grillon est reconnu pour avoir apporter d'utiles renseignements sur le prieuré des Touches et l'exploitation du sel par l'abbaye de Dalon (96). Ce prieuré est situé dans la commune de Saint-Just (Charente-Maritime) et avait été donné à l'abbaye de Dalon en 1172.

Chez les Hocquart c’est une histoire d’union et de désunion de deux châteaux : Bourlon et Montguichet. En 1635, c’est Nicolas BOURLON, un bourgeois de Paris, et ses fils, Jean-Nicolas et Matthieu, tous deux conseillers à la Chambre des Comptes. Ils attachaient leur nom pour la postérité à la maison qu'ils font ériger à Montfermeil. En 1700, Michel de CHAMILLARD (1652-1721), est l’Intendant des Finances et le protégé de Madame de MAINTENON, seigneur de Montfermeil, entrait en possession des bâtiments qu'il réunissait au château du fief dont il était d’ailleurs le propriétaire. En contradiction à son voisin seigneurial, la maison Bourlon devient « le Petit château ».

Depuis l'année 1701, l'ensemble du domaine fut acquis par les frères Michel et François BEGON, des grands fonctionnaires maritimes et coloniaux. Ce fut qu’en 1707 qu’ils louaient le Petit château à Jacques Le CARLIER, qui devenait par la suite le futur marquis de Marigny. En 1715, la fille de MARIGNY épousa François POISSON. Il sera, en secondes noces, le père de celle qui deviendra la fameuse marquise de Pompadour. On s’en souvient que le trente décembre 1721 fut baptisée une enfant nommée Jeanne POISSON, qui sera connue sous le nom de Mme de Pompadour.

Jean Hyacinthe II HOCQUART, Trésorier de la marine puis Fermier Général, et Seigneur de Montfermeil et propriétaire du grand château depuis 1735, réunit à nouveau les deux domaines. Désormais, comme le grand, le Petit château appartient au domaine érigé en marquisat. De ce fait son propriétaire devenait le premier marquis de Montfermeil, de Coubron et de Gagny. Au milieu du XVIIIe siècle, une partie de la famille Hocquart occupait également le Château de Montguichet à Gagny.

Le jeune couple Cochard, qui à leur arrivée à Paris vers 1737, avait trouvé refuge à l’Église de Saint-Eustache grâce en partie au charron Louis Grillon. Une église qui est marquée par sa première pierre posée le dix-neuf août 1532, et sous l’égide de François 1er. Même si nous connaissions pas le nom du premier architecte, l’église a pour construction une durée de plus d’un siècle. Le visiteur qui entre à Saint-Eustache pour la première fois, ne manque pas d’être frappé par son unité. Le vingt-six avril 1637, l’église est enfin consacrée par Jean-François de Gondi, archevêque de Paris. En 1655, Colbert, paroissien et premier marguillier de Saint-Eustache, avait fait aménager deux chapelles sous les tours de la façade, ce qui en compromet gravement sa solidité. On doit démolir la façade ainsi que la première travée de la nef et des bas-côtés. Mais qu’importait sa solidité, il restait des pièces libres qui pouvaient faire l’hébergement des Cochard.

 

         François Cochard et son épouse Magdeleine s’installèrent plus tard à Montfermeil. François avait pour fonction d’être le concierge et l’économe de la seigneurie. La famille Hocquart avait l’obligeance de lui hébergé par ses fonctions de concierge. Une vie nouvelle, loin des campagnes d’Orne et de ses environs, commençait pour eux. Une vie de château au loge d’un métier qui plaît à François. Vivant les joies et le bonheur d’un parfait mariage, et on pourrait y ajouter pour le meilleur et pour le pire. François Cochard se donnait en grande partie à son travail d’économe même si cela contraignait sa vie de couple. Sa tache dans ses terres de Seigneuries ne pouvait déplaire, Sieur Hocquart.

    

          Château de Montfermeil Jean Hyacinthe II

                                                                   Château de Montfermeil 

        En 1742, Jean Hyacinthe II Hocquart, Trésorier de la marine puis Fermier général, seigneur de Montfermeil et propriétaire du grand château depuis 1735, réunit à nouveau les deux domaines : Bourlon et Montguichet.

          François Cochard et Magdelaine vivaient autour des Châteaux de Montfermeil. Le père François fut qu’un brave et honnête concierge et économe du seigneur Hyacynthe Hocquart du château de Montfermeil. François et le seigneur Hocquart s’étaient connus certainement à Paris, et notamment à la paroisse de St Eustache, où ils ont habité. Depuis cette rencontre leurs relations de confiance et d’amitiés semblaient s'être solidifiées entre les deux hommes de rang si différent. Le seigneur Jean Hyacinthe Hocquart lui propulsa de travailler au château. Il faut dire qu’être économe à l’époque dans un château était un poste très envié. Ce qui plus tard lui a permis de prétendre de fonder et élever sa famille dans de très bonnes conditions financières. Il y avait certainement des contraintes mais le sacrifice royal à tous seigneurs François pouvait être l’homme qui fallait au château de Montfermeil. D’ailleurs, le couple Cochard ont attendu six ans pour avoir leur premier fille. La naissance de leur fille majeure, Anne Madeleine COCHARD qui voit le jour le cinq octobre 1743 fut la grande fierté de sa mère Magdelaine, âgée de vingt-cinq ans et de son père François qui en avait trente-neuf. D’ailleurs le frère benjamin de François, Jean Cochard, qui épousa Madeleine Courtinet en 1730 en avait déjà deux enfants, Jean, né en 1731 et puis Madeleine née cette année 1743. C’étaient les premiers grands cousins de Normandie.

        François et Magdelaine, deux ans plus tard, concevaient leur premier fils Cochard, Pierre François, né le vingt-cinq janvier 1745 à « Montfermeil, province de l’Île de France, archevêché de Seine-St-Denis à Paris ». Un heureux jour qui leur proclama sa descendance mais par des fils : Jean Hyacinthe COCHARD aux prénoms empruntés de Sieur Jean Hyacinthe II HOCQUART. Il y a Pierre né le vingt-trois janvier 1748 et l’année suivante le benjamin de la famille naissait et, qui plus est mon illustre arrière-arrière grand-père, Charles, né le vingt-cinq juillet 1749. Au baptême il avait comme parrain, Claude Hocquart de Besigny, et marraine, Demoiselle Jeanne Marie Hocquart, enfants du seigneur Hocquart, de la seigneurie de Montfermeil. Cette année mon très grand aïeul François se fatiguait, et s’épuisait par sa fonction d’économe et de concierge, vers la fin de décembre il fut alité et gravement malade. Médecin et le seigneur Hocquart ne pouvaient plus rien faire. Cette année il avait quarante-cinq ans et son plus beau cadeau fut la naissance de Charles. Ce dernier avait que six mois quand le vingt-huit décembre 1749, François décéda à Seine-Saint-Denis. Magdelaine avait trente et un an quand elle devenait, veuve Cochard. Sieur Bonnard Pierre, son beau-frère qui est marié à sa soeur Jeanne (Lainée), fut le témoin pour la déclaration civile du décès de François Cochard. 

      

         Arbre généalogique de François Cochard

 

         L’année 1750 commença par l’enterrement de François Cochard à Montfermeil. Ils étaient entourés de ses proches et de quelques membres de la famille de Feings, Orne, et ceux de Normandie. Pour Magdelaine et ses enfants le seigneur Hyacinthe Hocquart II, bon et généreux, aurait accepté que Dame Veuve Cochard reste provisoirement au château de Montfermeil. Mais il a fallu recruter un nouvel économe pour le domaine et la famille Cochard devra alors déménager de Montfermeil. les années qui suivront, Magdelaine allait les vivre dans la douleur. D’une part par la grande perte de son grand amour François. Avec ses cinq enfants en bas âge elle s’essoufflait d’années en années. L’adieu marque une page de son histoire d’amour avec François. Il marque aussi une famille. Pour d’autre l’adieu marque une vie entière, c’est à cela que l’être qui part reste précieux à nos cœurs. L’ombre de celui qui n’est plus de ce monde nous projette parfois sur le mur des souvenirs. Il s’insurge la tristesse, la mélancolie du corps au mal vivre au jour d’après. L’homme qui s’en va ailleurs et qui quitte ce monde va seul mais ceux qui restent ont de la peine. François n’est plus qu’un nom gravé dans un cimetière de Montfermeil, mais il reste à jamais dans le quotidien de Magdelaine. Un souvenir qui est une porte ouverte au regard de l’autre pourtant absent. Magdelaine est devenue après cet enterrement une veuve vidée de de tout bonheur. Jamais elle aurait souhaité cette disparition aussi soudaine qu’il soit, la mort lui avait pris à seulement quarante-cinq ans ! Pour Magdelaine il n’est impensable et pourtant, ce fut une triste vérité. La mort lui peigna le cœur au point d’être au chagrin et ne plus voir la vie en face. Ce souffle sentimental est entrain de l’emmuré l’esprit. Elle vit ses jours postérieurs à la mort de François comme par souvenirs. Dans cette ancienne demeure, à son bureau, elle le revoit dans ses souvenirs. Sa vision fut remplie par les nombreux moments de bonheur partagés ensemble. Comment ne pas pleurer ses jours ô tristesse d’un amour brisé ?

        Il est impossible d’en tirer vite un trait et d’en faire son deuil. Comment oublier celui qui pendant une quinzaine d’année eut été un amoureux puis un mari pour devenir un bon père de famille. Magdelaine se laissa jour en jour emmurer dans ses souvenirs. Une vie nouvelle s’offre à elle. Une vie de trêve, loin d’un rêve et qui plutôt soulève ses ennuis. Quand François fut présent , effectuant son métier de concierge et d’économe, leur vie était si différente. Cette dernière était riche d’un père, d’un mari et d’un bon travailleur. Il est à penser que les taches de François demandaient de beaucoup de son temps mais il était présent. Il avait voulu faire de son mieux pour plaire à Sieur Jean Hyacinthe II Hocquart, qu’il estimait. Le prénom Jean Hyacinthe, à l’un de ses fils, lui rend cet hommage à ce seigneur. Magdelaine n'oublia pour si peu dire, ses enfants. Dans ces murs de pierres le souvenir d’un amour charmille et le rôle de mère devenait moins important que de guérir son cœur triste. Elle avait devant elle ce bébé que fut Charles dans ses bras. Le goût de lait à ce goût certain d’être amère comme l’est ces moments, en 1750. Charles commença sa vie orphelin de père ; Il ne connaîtra jamais le visage de son papa François. Il ne souviendra plus si cette main paternelle aurait caresser son doux visage. Quelques vagues souvenirs racontaient dans une litanie maternelle avec un époustouflant cri des larmes d’une Magdelaine. Les sœurs et frères de Charles ont peut-être le souvenir de leur père, puisqu’ils sont plus âgés que lui. Magdelaine avait besoin de temps et de la force pour compenser l’absence de son mari décédé. Si l’adieu marque une page d’histoire familiale, c’est que le mot partir résulte le besoin de la tragédie. Magdelaine plongée dans son passé salua tout bas à ses connaissance afin de lui venir en aide. Pierre BONNARD, son beau-frère marié à sa sœur Jeanne LAINÉE et Monseigneur Louis Grillon étaient les seules personnes à lui venir en aide. En l’année mille sept cent cinquante et un elle prévoyait le pire en ce qui concernait sa santé physique. Un appel au source qui remonta vers sa sœur Jeanne et qui fut à nouveau son lieu de résidence avec ses enfants. Elle fit ensuite l’appel à son beau-frère, Pierre Bonnard, pour constituer une sentence de bailliage à ses cinq enfants mineurs. Le dit Bonnard est concierge à la paroisse de Matignon demeurant au dit Magny Saint Loup. Un bailliage qui avait commencé chez le notaire «Brizaud » avant le trente décembre l’an mil sept cent cinquante et un.

Décédée avant le 22 février selon décision de tutelle des cinq enfants mineurs par sentence de bailliage, ci-dessous et par date clef du 22/02/1753.

   

        Acte concernant Mme Cochard Magdelaine Paris 01-06-1761

                                             Actes de bailliage du 13 août 1721, Paris

 

« Aujourd’hui est comparu par devant les conseillers du Roy, Notaire du ‘’chaselet’’ le Baril, soussigné Sieur abraham Louis Maretier Pourgeol Le Baril y demeurant rue Montmartre, paroisse saint-eustache.

 

Lequel a acquit M°Touvenier l’un M°Notaire soussigné de mettre au rang Projet communiquer à la salle après lecture de la première ‘’expertition’’ de la sentence rendue au bailliage de Montfermeil, le premier représentant légal ‘’homologatif’’ tel assisté ami aux parents des cinq enfants mineurs de Sieur François Cochard et Madeleine Lainé, la Femme pour laquelle le nominé Pierre Bonnard, concierge de Magny sans long demeure autorisé en sa qualité de tuteur des mineurs a touché le principal de la rente y renoncée et d’en faire emploi de la manière plus au long exprimée en la sentence ensuite de laquelle est la teneur de la procuration « B/asist » y annexée, le retour délivré par le Sieur Louis Grillon, « oui » bailliage.

 

La seconde une procuration passée en brave Père aux chrétiens et son collègue notaire Tabellion et garde note pour le Roy en la ville, bailliage et Présidial de Meaux le onze supérieur soit donné par le sieur Bonnard au sieur comparasse a l’effet de recevoir le remboursement et de faire employ de la rente de la manière plus au long dénommée en la procuration Première scellée contrôlée et légalisée.

 

Les originaux des deux « sieurs » sont présentés ci-joint pour en être délivrés de ‘’l’expertition’’ nécessaire, toute foi et « siegt » et acquit approuva après avoir été toute fois certifier, rentable signés et paraphés nécessairement par le sieur comparant pour acte fait et approuvé à Paris st Eustache, le treize août mille sept cent soixante et un.

    

         Acte de 1761 détai 3 signatures

 

         Par devant les Notaires Tarbellion, garde notes du Roy en la ville, bailliage en profit de Meaux soussigné, fur présent sieur Bonnard concierge de Magny Saint Loup, tuteur des cinq enfants mineur de Sieur Cochard et Madeleine Lainé, par sentence du bailliage de Montfermeil du vingt deux février mille sept cent cinquante trois, encore autorisé par avis d’engagement et acquis rejoint miner homologué par sentence du dit bailliage du premier de pouvoir à toucher le principal de la rente et si après preuve d’en faire employ, le dit Bonnard demeurant au dit Magny, paroisse de Matignon ( Boutigny ).

Lequel a fait constitué pour son Procureur Général et spécial à l’effet de représenter Sieur abraham Louis Ménétrier Bourgeoit Le Baril y demeurant rue Montmartre, paroisse Saint-Eustache duquel il donne pouvoir de vous lire au dit nous de recevoir et M………….. Trésorier de l’État de Lanquedoc la somme de trois mille livres de principal en les « arrivage » le sieur pour le remboursement de leur État de la dite province savoir faire aux dits mineurs de feu, cinquante livre de rente pour eux. Constituée en vertu de leur délibération du sept mars mille sept cent cinquante quatre (1754) de l’avis du Conseil du trente Juillet suivant le dit transporteur sur Magny au profil Monseigneur Jean Hyacinthe Hocquart, chevalier seigneur de Montfermeil pour contre payé devant Brizaud Notaire à Paris, qui également le huit octobre de la même année lequel y a fait transport pour acte devant le même Notaire le trente décembre mille sept cent cinquante et un ( 1751 ) au dit mineur signifier auprès d’ État par exploit le Lecourtois Greffier à Montfermeil le quinze février mille sept cent cinquante neuf (1759) et sous contrôlé lequel contrat de remboursement acté fait signé le neuf avril dernier mille sept cent soixante et un ( 1761 ), pour recevoir le principal de la dite rente, le premier juin de la présente année de tous Sieurs en principal et « parrainage » donner quittance et ‘’aceptage’’ . Valable au dit sieur Trésorier et à tous autour de faire employer sur le champs au dit principal, conformément à la dite Sentence du premier de ce mois en un font de constitution fur monseigneur Louis Gruillon leuzer sieur de Marignyy. Faire long en autour , bien conseiller de Bordeaux, en vu de faire généralement tous ce que le sieur Procureur Constitué jugera nécessaire et convenable pour toucher le principal en la approuvé de la dite rente que pour faire employy du dit Principal comme pourtant obligeance à faire approuvé a Meaux[…] Notaire soussigné, l’an mille sept cent soixante et un ( 1761 ), le onze août signés Bonnard et contrôlé à Meaux le II août 1761 ».

     

Acte de sentence de baillage Montfermeil 1753

 « Paris à pareil époque, est une opulence économique et une ville culturelle sans pareil. Ce qui se traduit aussi par une spéculation immobilière et qui accompagne l'extension de la ville dont la création de nouveaux quartiers à la mode, où les nouvelles fortunes font construire de somptueux hôtels particuliers. Le régime établi pendant la minorité de Louis XV (1715-1723) et dans une période de réaction contre le Grand Siècle, le Conseil de régence est dominé par trois hommes : le régent Philippe d'Orléans, le banquier Law et l'abbé Guillaume Dubois. La personnalité de Louis XVI, dernier roi de l'Ancien Régime, se confond avec les légendes qui se sont attachées à lui : roi faible et incapable, roi-martyr, roi-serrurier... Exécuté pour des raisons politiques, il est accusé d'avoir trahi mais aussi d'avoir été simplement roi. Sa mort marque l'histoire de France durablement parce qu'elle est liée à l'inauguration d'un nouveau régime, parce que les royalistes en portent toujours le deuil et surtout parce qu'elle illustre les contradictions de l'usage de la violence en politique ».

           Loin de Paris, de Montfermeil, ma voie familiale va jusqu’à la ville de Boutigny. Cest une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île de France. Ses habitants sont appelés « les Boutignaciens ». Le village se trouve près de Meaux. La commune a de nombreux « lieux-dits » dont Magny-Saint-Loup. Autrefois rattaché à Meaux, Boutigny appartenait au chapitre des évêques du diocèse. Vers 1289, l’église de Fublaines*, jusqu’ici rattachée à la Boutigny devient une paroisse indépendante. Magny, Saint-Loup se trouvait une chapelle qui date du treizième siècle. Bien n’ayant pas trouvé « la paroisse de Matignon » nous sommes sur les traces de Jean de la Fontaine. Face à la chapelle dédiée à Saint-Loup, la grille du parc du château des seigneurs Choart où Jean de La Fontaine venait écrire ses fables.

*Fublaines est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Fublainois.

       

       Château de Boutygny à Magny-Saint-Loup

                                                    Château de Boutigny (Magny-Saint-Loup)

           Les enfants de François Cochard auraient vécu à Magny-Saint-Loup, à Boutigny où Pierre Bonnard fut concierge. Depuis la mort de François survenue le 28 décembre 1749, sa veuve Magdelaine avait demandé aux autorités une sentence de bailliage. Cette demande a débuté en 1751, puis elle était accordée plus tard. On l’ignore le pourquoi mais Magdelaine était encore vivante le vingt-deux février 1753. Au-delà de cette date il nous est difficile de trouver son acte de décès.

Le fils de Jean Cochard, sabotier de métier, frère de François, domiciliant dans l’Orne mariait son fils Jean (né en 1731) à une jeune demoiselle Jacqueline ROUELLE (née en 1736), le dix janvier 1757.

Le 13 août 1761, Le dit Bonnard demeurant au dit Magny-Saint-Loup à la paroisse de Matignon à Boutigny, devenait officiellement le tuteur des cinq enfants de François Cochard. Anne Madelaine est âgée de dix-huit ans. Pierre François a seize ans, Jean Hyacinthe vers quatorze, Pierre en a treize et Charles n’a douze ans. Tous ont passés leur jeunesse à Magny-Saint-Loup. L’adolescence de Charles Cochard se conjuguait dès lors et très probablement avec le plus grand des désarrois. Il était le dernier fils de François et de Magdelaine et a vécu chez son tuteur, Pierre Bonnard, concierge à Magny-Saint-Loup, Il était à un moment de sa vie au point critique : « lorsqu’il signe son engagement dans le Bataillon de l’Île de France le 11 juillet 1768, il peut dire avec peine son âge et le nom de sa mère !*

        Charles Cochard en réalité avait dix-neuf ans quand il décida de s’engager dans le régiment de l'Île de France en 1768. Ce dernier est un régiment d'infanterie du Royaume de France créé en 1629 et au service de la France l’année suivante. Les Mascareignes revêtaient au cours du XVIIIe siècle un rôle stratégique croissant dans la rivalité qui oppose les Anglais et les Français en Inde et dans le commerce avec l’Orient. L’archipel est administré jusqu’en 1767 par la Compagnie des Indes orientales puis par la suite par les pouvoirs royal, révolutionnaire et impérial. Le soldat Charles Cochard est décrit comme suite : ‘‘cheveux et sourcils châtains, yeux gris, visage rond marqué de rousseurs, nez court, bouche moyenne, une fossette au menton, taille : 5 pieds et 1 pouce’’. Il avait connu l’Île Bourbon grâce à un cousin qui avait servi à Saint-Denis. Charles Cochard avait décidé suivre son expérience militaire et avait embarqué sur un vaisseau vers l’Océan Indien. Parmi les nombreux bateaux du quai il y avait « le Sphinx » qui était un vaisseau militaire à deux ponts portant 64 canons, construit par Pierre Salinoc pour la Marine royale française et qui fut lancé de Brest en 1755. Il était mis en chantier pendant la vague de construction qui sépare la fin de guerre de Succession d'Autriche (1748) du début de la guerre de Sept Ans (1755). Le vaisseau de 64 canons, armé en flûte, « Le Sphinx » était encore amarré au quai de Brest le dix décembre 1768. Se regroupait à ses pieds un flot de passagers à destination de l’île Bourbon et de l’île de France. Les passagers civiles s’y prêtaient à prendre place à bord mais les militaires leurs précédèrent. Quand tous furent sur le pont supérieur pour les ultimes adieux à ceux qui les ont accompagnés sur le quai d’embarcation. Un premier sifflet retenti à la demande de l’Officier de Marine. Du Dresnay, chevalier Des Roches François Julien, était le commandant du Sphinx depuis le dix-neuf octobre et fut nommé gouverneur et lieutenant général des îles de France et de Bourbon, le seize novembre 1768. Il ordonna aux matelots de hisser le cabestan et les voilures. Le second sifflet faisait remonter l’ancre. Les ancrages aux bites d’amarrages du quai furent retirer. Le Sphinx quittait lentement le port par de multiples adieux. Charles regardait paisiblement ces gens levant leurs petits bras vers le ciel jusqu’à l’éloignement final. Un dernier adieu à la France, dont hier il avait fait l’adieu de Magny-Saint-Loup, où ses sœurs, frères, cousins, cousines et oncle Pierre et tante Jeanne pleuraient son départ. Au plaisir un jour de les relire, pensait-il ! L’orphelin voulait fuir cette vie française, s’engager pour voir du monde. Charles, avait pris une autre voie !

 

                                         3.

                         Sieur Charles Cochard

                                                     Île Bourbon, 1769

 

           Bateau vaisseau -le Sphinx

                                                Modèle du vaisseau le Sphinx

          Au large par marée basse, il y avait peu de vent mais il faisait très froid. En mer, sur la côte atlantique française en décembre il est courageux de voyager. Le voyage allait être long et devait faire le contournement de plusieurs côtes, commençant par celle de la France, puis l’Espagne, rejoindre les côtes africaines. Par courant sur une mer d’Océan Atlantique, rencontrant parfois à l’équateur un vent doux sur une mer toute bleutée.

         Le repas du matin fut servi à dix heures. Au départ il était constitué de viande fraîche et de beaux légumes mais un mois après il restait peu de viande salée et de légumes secs. Celui du soir est servi à cinq heures mais était abondant, on hésitait pas à tuer quelques poulets et cannes afin d’avoir un peu viande fraîche. Charles était déjà de corvée et passait son temps à travailler auprès de sa compagnie. Leur état majore leur éduquait l’art et la manière d’être un soldat et cela à bord d’un vaisseau de guerre qu’était le sphinx. Ils se préparaient aux défenses en cas d’ultime attaque des anglais sur leur passage en mer. Le soir venu à neuf heures s’était l’extinction des feux à bord.

         Le Sphinx naviguait depuis trois mois et arrivait au Cap en Afrique du Sud, les courants semblaient être impossibles à la navigation. N’est là la conjoncture d’une fin de mer atlantique et au début de celle de l’Océan Indien. Le bateau dérivait mais le commandant avait les bons officiers de marines française à son bord. Aux larges des côtes de l’Afrique, le Sphinx gagna l’océan vers l’île de France. Le six juin de l’an mil sept cent soixante neuf le Sphinx fait escale à l’Île de France. Le commandant Du Dresnay, chevalier Des Roches avec lui de nombreux officiers débarquèrent. Ils accueillaient leur nouveau gouverneur, Des Roches, en masse de gens vêtus et casqués tout de blanc colonie.

         Après six mois de long voyage, d’îles en continents, de hautes mers en bravant les océans tout en passant près des côtes africaine et de l’île de France Charles arrivait, le sept juin de l’an 1769, à Saint-Denis, Île Bourbon. N’est là une île française située au Sud-Ouest de l'océan Indien, à l'est de l'Afrique : plus précisément dans l'archipel des Mascareignes. L’Île de France, Madagascar sont les terre les plus proches dans l’Océan Indien.

       Charles regardait sur du pont du Sphinx, les montagnes bourbonnaises, comme lui elles étaient perdues dans un océan quelconque. Ces vertes montagnes élevées paraissaient à ses yeux étranger, d’une immensité pleine de verdures, et tant agréable à l’œil. On s’imagine le comment à vivre sur une île, tellement qu’on ignorait que s’est peut-être un paradis sous un soleil resplendissant. Ses rivages en sont escarpés de rochers, de falaise que les vagues roulent et se brisent en contact de sa terre. Un pont levis se tenait par ses chaînes se dressait devant Charles. Au pied du pont, des chaloupes étaient prêtes à débarquer ses passagers. Une échelle de cordes tombait vers la mer, certains soldats regagnaient la terre ferme par ce pont, d’autres frémissaient par l’idée de grimper par un assemblage de cordages. Tous se trouvèrent sur le sable et enfin de pouvoir toucher le sol de Bourbon.

De 1768 à 1775, bien des missions ont effectué le soldat Cochard. « Bourbon ne reçoit comme militaires pour sa défense que des détachements de trois ou quatre compagnies envoyés par l’île voisine, et relevés tous les six mois ou chaque année. Ce principe […] entérine définitivement une vision stratégique selon laquelle Bourbon devient une simple annexe de sa voisine, celle-ci lui envoyant des détachements ponctuels, comme elle en attribue aux divers points de défense de son propre territoire. »

(Défense et défenseurs de l’île Bourbon (1665-1810)

 

                                               La famille Cochard de France se mariait :

 

        Anne Madelaine Cochard épousa le vingt-cinq octobre 1774, à l’âge de ses trente-et-un an le sieur François BLONDEAU. La cérémonie nuptiale fut enregistrée à Pin-La-Garence, dans l’Orne (Normandie). Pierre François se maria le vingt et un janvier 1777 à Tourouvre dans l’Orne, Normandie à Marie Jeanne BOURDIER. Pierre se maria à Agathe BLAVETTE , le vingt-cinq janvier 1772 à Montagne-au-Perche, dans l’Orne, Normandie. Son mariage fut autorisé par son tuteur Pierre Bonnard, concierge de le terre et seigneurie de Magny de St Loup.

          Démobilisé en 1775, avec le grade de caporal, Charles âgé de vingt-six ans, quitta la légion. Ne désirant point retourner auprès de sa famille, il restera cependant à l’Île Bourbon. Il se contentera des nouvelles venant de ses sœurs et frères de Normandie, et cela par le biais des courriers arrivant par des navires de France. Charles demeurait à Saint-Denis, le Chef-Lieu de Bourbon. L’île Bourbon s’approvisionnait à l’époque en captifs importés issus de la traite réalisée à Madagascar puis en Afrique, en Inde, en Asie et leur nombre augmentait avec les esclaves qui naissaient sur le sol de l’île. Ces enfants sont appelés créoles, car dit-on par ailleurs « c’est ce qui naît du ventre ici donne le statut à l’enfant ». Pour Charles l’esclavage était nouveau et il découvrait depuis la légion des atrocités de l’homme qu’il jugeait sans doute injuste. D’ailleurs s’était sans doute cette raison qui lui fit quitter les ordres militaires.

         L’Île Bourbon, colonie française dans l’Océan-Indien, vit une triste période qu’est l'esclavage. Il est difficile de dire quand précisément furent amener les premiers esclaves. Ce qu’on sait le peuplement était définitif en 1663, avec les premiers colons blanc. Ils avaient par ailleurs comme esclaves des Malgaches. En 1674, le gouverneur Jacob Blanquet de La Haye, représentant la Compagnie des Indes Orientales à laquelle appartient l’Île Bourbon, interdit par une ordonnance le mariage mixte. Dès 1689, l'île compte 113 esclaves, sur 212 habitants! En 1714, ils sont 534 sur 623 habitants. Après l'obligation de cultiver les plants de café introduits par la Compagnie des Indes Orientales en 1715, la population servile est acheminée en masse dans l'île, en provenance de Madagascar, de la côte orientale africaine. A partir de 1770, le nombre d’africains renommés ici les "Cafres"ont débarqués aux Mascareignes, et qui regroupe l’île de France et l’île Bourbon. A pareil épopée le nombre dépassait nettement les arrivées de main d’œuvre en provenance de Madagascar. Ce qu’on reprochait aux Malgaches c’est leur penchant au "marronnage", c'est-à-dire à la fuite vers les hauteurs de l'île.

       1775, les travaux de pavage de la voie aujourd'hui appelée chemin des Anglais ou chemin Crémont sont terminés. Chemin reliant le chef-Lieu Saint-Denis à la Possession. Ce chemin pavé de dalles de basalte d'une longueur de 8 km environ, longe le haut de la falaise et surplombe l'océan. Cette route est la plus ancienne de l'île, les travaux ont été réalisés entre 1730 et 1732, puis poursuivis après 1767, par l'ordonnateur Honoré de Crémont afin d'assurer une liaison à travers le massif de la montagne, entre Saint-Denis et la Possession.

L'île Bourbon devient l'île nourricière de l'Isle de France, sa voisine dans l’Océan Indien. Ainsi cette lettre qui fixe de façon éloquente les rapports entre les deux îles :

 

" Nous vous prions, Messieurs, de ne jamais perde de vue dans toutes vos opérations que l'Isle Bourbon n'a d'autres objets que d'être la ressource de l'Isle de France pour les subsistances que son sol produit, que c'est aller contre sa destination primitive et la rendre inutile, même à charge de l'État, que de s'occuper de tout autre objet. Toute la force de l'Isle Bourbon doit être à l'Isle de France ".

 

        Charles Cochard qui s’était installé dès son arrivée à Saint-Denis avait été conduit sur les routes de l’île, où il exerçait son métier de Piqueur de Roy. Bien que le nom de son métier reste à se demander qu’est-ce que sait ? La réponse est tout simplement : contremaître en maçonnerie pour le Roi. Pendant les premières années de labeur où il menait une vie de célibataire, il profita de sa vie. A vrai dire, les femmes ont pour Charles ses charmes de corpulence et ne pas se prendre au piège du cœur était un défi permanent pour lui. Il était évident que pour Charles la conquête féminine était une part de son jardin secret. Celui même qui lui fit prendre des décisions personnelles de rester le plus tard possible à Bourbon. Il exerçait un métier qui a grandement la facilité des rencontres. Être piqueur des travaux du Roy était être en constance avec la nature mais aussi être et rester en contact avec les personnes qui vivaient autour de divers chantiers de construction qu’ordonnait l’administration royale.

 

A suivre...

Cordialement

Paul Clodel Cochard

 

Prochaine épisode : "Marie-Louise et Charles Cochard

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Les dernières cases créoles de l'Île de la Réunion - 1ère partie du livre de Paul Clodel Cochard - Les dernières cases créoles de la Réunion

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Atelier Paul Clodel

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FAMILLE COCHARD
  • Je souhaite faire connaître mon patronyme : COCHARD à travers son histoire par la généalogie de la France à la Réunion par mon livre: "Aux noms des Pères, des Fils Cochard & de Saint-Benoît" par Paul Clodel Cochard (artite-peintre, essayiste et poète).
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