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FAMILLE COCHARD
21 mai 2020

Aux noms des Pères, des fils Cochard & de Saint-Benoît -3- Charles COCHARD et Marie Angélique CLAIRIVET-

                    Antoine Roussin 1

                                                  Antoine Roussin - Album de la Réunion

                                                                             6.

                                           Marie Angélique Clairivet, épouse Cochard

              Charles Pierre Janvier Audon n’avait que treize ans, Joson Benoît, dix ans, Edmond Barthélémy cinq ans et Marie Josèphe Aimée Marie Louise deux ans quand mourra leur mère, Marie Louise Domingue, le vingt-trois juin de l’an 1791 à Saint Benoît. Charles Cochard, était âgé de quarante-deux ans, l’âge mur. Il était emmuré par les triples peines que la vie venait de lui offrir. Il assista aux mises en tombeau dans ce petit cimetière de Saint-Benoît. Marie-Louise n’avait pas profité des petits bonheurs, puisqu’une dernière naissance était dans un contexte d’épidémie de variole. Ce qui pour elle fut parce qu’elle était morte après avoir accouché, six semaines plus tôt, d’un enfant né ondoyé et donc mort. Elle aura vécu moins de quarante ans et Charles Cochard navait pas eu le temps de lui proposer le mariage. Le regard de ce dernier était perdu dans ses souvenirs d’adolescence. Le manque d’une mère se faisant besoin à ces moments de détresse. Il aurait aimé serrer dans ses bras sa mère Magdelaine en pensant fortement à Marie Louise. La mélancolie des mots ne parviennent au cœur que seules les larmes ne peuvent essuyer sa tristesse. Lui qui avait pris l’engagement de devenir un gros propriétaire aurait tout donner pour avoir toute sa vie, Marie Louise, à ses côtés. Il s’en voulait à ses tâches quotidiennes, à lui-même qui était toujours prisonnier des travaux de champs avec ses esclaves.

Même devant ses multiples responsabilités d’agriculteur, Charles Cochard a pris des décisions d’ordre personnelles. Il désirait faire reconnaître sa fille, Marie Josèphe Aimée Marie Louise, parce qu’elle représentait le portrait de sa mère. Les trois garçons, Charles, Joson et Edmond ainsi qu’un des grands frères, Louis Joseph Donat retournèrent à Saint-Denis chez leur grand-mère Brigitte. Cette dernière étant veuve Coëllo et hébergeait, de même, leur tante Isabelle et leur cousin Jacques Isidore. Par les circonstances, une autre tante, Marguerite, a été obligée de déménager avec ses trois enfants, Marie, Henriette Brigitte et Marcenie. Elles ont emménagé au « quartier des libres », au sud de la rue de l’Embarcadère, tout à côté du four à chaux où se situait le camp des malabars.

            Nous sommes là, très loin des grands espaces à Saint-Benoît et la place a du manquer dans la petite habitation de Charles pour loger tout ce monde. S’il lui faudra penser à refaire sa vie et pourquoi pas ce marier, afin d’avoir une mère adoptive aux soins de sa fille. Ce qui remplacera Marie Louise. En devenant une COCHARD. la première fille de Charles allait changer de vie. Elle sera la seule à avoir ce patronyme parmi ses frères. Ces derniers n’ont pas eu cette opportunité de porter le nom de COCHARD, et cela pourrait être pour eux dans le futur le problème d’ordre de la généalogique. Marie Josèphe est la dernière des enfants de Marie-Louise. Son parrain est son demi-frère Louis Joseph Donat et sa marraine une certaine Josèphe. Elle n’a que deux ans quand sa mère été morte et c’est chez son père qu’elle grandira désormais.

           Charles Cochard, avait fait la rencontre d’une très jeune fille à Saint-Benoît. Elle était très jeune, puisqu’elle n’avait que seize ans. Marie Angélique se prénommait-t-elle ! Telle un si beau visage d’une blancheur créole aux pommettes légèrement rosées quand elle marquait une petite honte devant Charles. Si angélique qu’elle soit, la très jeune femme, en décembre 1791, n’avait que seize ans. Dans les yeux de Marie Angélique se reflétait autour d’elle et au sein de sa famille, les CLAIRIVET, une grande flamme d’amour. Charles a vingt-cinq ans de son âge mais l’amour n’a pas de limite d’âge. Quand Charles venait à son domicile et buvait avec son père, Jacques, ils parlaient certes du pays, la Normandie et de Saint-Malo. Ils riaient et ils pleuraient en même temps. Angélique, la mère de Marie Angélique, avait connu ce chagrin car elle est veuve depuis 1774 de Julien Cerveau.

 

                           519-Femme au chapeau rouge-10F

                                             La femme au chapeau rouge- toile néo-traitïste de Paul Clodel Cochard

 

           Angélique, la mère s’adressait à Charles pour avoir des nouvelles de sa fille. La petite Marie devrait se trouver une mère, la pauvre disait-elle, tout en regardant Marie Angélique. Elle lui souriait, voir son homme rire et parler du pays l’enchantait. Voir aussi sa fille être si heureuse, lui rendait heureuse. La première fois qu’apparu dans la vie de Charles, Marie Angélique, ce fut à pareille situation celui de prendre un verre chez un ami. Quand rentra Marie Angélique dans sa vie, son regard resta figer à l’unisson. Angélique, mère, avait compris que sa fille avait trouvé un mari. D’ailleurs Charles était un bon travailleur, un bon propriétaire et la petite dote que les Clairivet pouvaient lui apporté pour ce mariage était la pureté de Marie Angélique. Même si par l’éblouissement du drame qui lui était arrivé et par la disparition de sa compagne, Marie Louise, Charles était attiré vers Marie Angélique. Les parents Clairivet avaient une grande responsabilité civile dans cette union compte tenu que leur fille est mineure. Cette histoire d’amour aurait pu commencer par des lettres qui seraient certainement échanger entre Charles et Marie Angélique. Puisque ces années, un homme ne restait pas sans femme lorsqu’il avait perdu sa compagne ou son épouse.

J’ai pris l’initiative d’écrire quelques lettres fictives auxquelles auraient pu enflammer cette relation amoureuse entre mes très grands aïeuls, Charles et Marie Angélique avant leur mariage :

223 - La femme et la fleur - huile-toile traitïste- 15 P - 1993 de Paul Clodel< La femme et la fleur- toile traitïste de Paul Clodel Cochard

Cher Charles, pour qui mon cœur ne cesse de se battre…

Ces quelques mots Charles, c’est bien pour vous que je les dois. Vous, qui soit si loin de moi, vous qui m’a renvoyé la flèche empoisonnée d’Amour et par laquelle vous aviez été vous-même touché. Cependant je ne regrette en aucun cas d’avoir été la victime parce que celui-ci m’a laissé au passage que de l’Amour et cet Amour c’est à vous que je le donne, vous qui hantez mes pensées la nuit lorsque je n’arrive pas à m’endormir sans oublier les journées qui, sans vous durent une éternité ; vous qui me manquez de plus chaque jour, même à l’instant présent alors qu’on vient à peine de se quitter. A ce qui me reste à présent c’est ce morceau de papier qui me sert d’intermédiaire pour vous faire part de mes sentiments.

Cette lettre n’est pas aussi belle que la votre, si bien faite, si touchante, si bien décorée, lettre pour laquelle les mots me vont droit au cœur à chaque fois que je la lis, la relis à nouveau tout comme si c’était la première fois que je découvrais son contenu, ses mots si touchants qui la compose, des mots que je ne peux entendre lorsque je suis en face de vous mais des mots qui sont comme vous l’aviez si bien écrits « éternels » mais ces mots ne resteront non seulement gravés sur du papier mais également dans ma mémoire et sur mon Cœur : ce Cœur qui est rien que pour vous, Charles.

J’espère que ces quelques mots vous ont plus, ces mots qui me viennent du plus profond de mon jeune cœur, ces mots qui ne sont que la transcription de nos sentiments mais la plus belle des phrases, celle que l’on dit uniquement à celui qu’on aime, c’est à vous que je le dis, tout en vous laissant de la pointe de ma plume mais pas du Cœur : Je vous aime Charles.

Saint-Benoît, décembre 1791, Marie Angélique

 

          Vous mon seul et mon unique Amour,

         N’ayant plus rien à vous à présent, je vous donne mes sentiments, mes lèvres, mon cœur, ma vie ainsi que mon Amour : cet amour qui est en moi et qui ne cesse de grandir chaque jour. Mon amour tout entier c’est à vous et uniquement à vous que je le donne. Que celui que vous m’offrez ne dure pas que quelques jours, que quelques mois, quelques années mais tout simplement une éternité. Charles que votre cœur et le mien ne puisque qu’en faire qu’un.

Mon cœur est habité par un Amour où seulement deux êtres y vivent Vous et Moi. Un cœur plein d’Amour, un cœur si triste lorsque vous n’êtes point là, un cœur qui ne bat que pour vous, Cher Charles et qui vous dit encore une fois je vous aime...

Saint-Benoît, janvier 1792, Marie Angélique

 

         Mon très Cher Charles

         Nous passeront les jours, les instants mais celui qui a conquis mon cœur me manqueras toujours autant. Aura t-on un jour le droit de ne plus se quitter, marions-nous cette année. Une vie qu’on aura pendant longtemps souhaité. Le jour sans penser à vous un seul instant n’est pas né et ne naîtra jamais. Comment puis-je vous aimer fortement, le plus amoureux ne pourrait même pas aimer de la sorte.

L’Amour qui était pour moi une chose dont je n’y croyais point dont le goût de la vie m’était quasi inexistant. Je ne peux plus vous tenir votre main à la maison et me cacher derrière mes parents encore longtemps, Charles je veux vivre parmi vous et s’occuper de Marie Josèphe votre fille, que j’aime. Je souhaite être votre femme Charles. L’espoir d’être aimé et de pouvoir encore aimer mais uniquement un cœur plein de tristesse et les yeux remplis de larmes. Étant presque enfermée dans ce monde mélancolique, vous êtes venu me délivrer Charles...

Le jour où vous me quitterez, je ne serai plus rien sinon pareil à une nuit sans étoile où encore une Terre sans hommes. Charles, la vie a beaucoup d’importance, elle est pleine de choses qui comptent pour moi mais la première chose est d’être près de Vous Charles.

Celle qui comme chaque jour vous aime d’avantage, aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.

Marie Angélique

Saint-Benoît le 15 janvier 1792505-La liseuse assoupie, néo-traitïste,15FMoyenneDroite

La liseuse assoupie- toile néo-traitïste de Paul Clodel Cochard >

 

                   Marie Angélique , mon Amour,

            A la lecture de vos lettres, qui furent tellement si touchantes, si émouvantes, je n’ai pu attendre un jour de plus pour étaler sur ce papier les mots qui constitueront la réponse à vos lettres précédentes.

Moi aussi, il ne domine que la tristesse cachée derrière les nuits ainsi que les journées lorsque vous n’êtes point là. Je ne demande rien d’autre que d’être avec vous à chaque instants qu’il y a dans chaque jours, lesquels feraient de ses jours les plus beaux, de nous les plus heureux et de vos instants qui feront les meilleurs moments. J’espère tout comme vous, qu’ils ne passeront plus beaucoup d’hivers où l’on sera vous et moi aussi éloignés et que ces moments présents, que leur présence ne feront moins ressenti lorsque tous les deux nous serons vous et moi l’un près de l’autre et oublierons ces rudes éloignements que nous offre la vie.

Ces magnifiques mots, m’ont permis par ailleurs de savoir combien je compte pour vous et ça me touche de plus cela me fait énormément plaisir de savoir que je puisse apporter le bonheur à un Amour qui en a besoin. Il est tout de même merveilleux, dans l’Amour et doit être, l’existence d’un sentiment très fort que partage deux êtres qui s’aiment, que tous deux procurent à celui et celle qu’il aime. Tout le bonheur, tout l’amour dont il a besoin. De même il doit aimé et aimer. Ainsi je suis celui qui vous aime, qui fait de son possible pour vous procurer une date d’union pour que ce bonheur dont vous nous avions besoin nous rend heureux.

Je veux que vous sachiez que chaque « Je vous aime », chaque baisers volés, que je vous dis ou je vous fais, sont ce qui font de mon amour. Ce dernier qui grandit et qui ne cessera sa croissance. Je vous en donnerai tous les jours même plus tard, lorsque je serai près de vous, ces baisers viendront encore se poser sur votre bouche, je vous couvrirai encore d’avantage. Pour finir ces quelques lignes, même s’il se fait tard, je ne puis vous laisser sans vous dire que vous êtes mon unique espoir, celui de faire de vous Dame Cochard me ravi d’avantage...

Charles...

 

                         Le penseur

                                               Le penseur- toile traitïste de Paul Clodel Cochard 

            La main de Charles écrivait à la lueur d’une lampe tempête. Une plume qui n’avait peu servie jadis à répondre ou de donner des nouvelles à sa famille dans l’Orne. Certes, il n’avait eu peu de nouvelle depuis les naissances de ses petits neveux, le fils de son frère, Louis né en 1731 était né Jean troisième du prénom le 1er juin 1758 et dix ans plus tard, son frère Louis Cochard. Mais la dernière nouvelle qu’il avait reçu l’année précédente lui avait abattu, son cousin âgé à peine soixante ans était mort le 17 avril 1791.

           Charles était assis sur une vielle chaise accolée à une modeste table, sa main écrivait dans la pénombre de ses douces nuits agitées, aux lignes devenues poétiques. Son cœur lui parlait et il lui disait d'aimer. Il n’ai jamais aimer comme il ai aimer Marie Louise. Revivre cette amour avec Marie Angélique lui semblait ridicule à ses yeux. Son cœur était enterré avec sa compagne morte, dans ce petit cimetière d’esclaves. Alors dire « je vous aime » à une autre lui paraissait inconfortable. Il avait pensé à se marier mais peut-être à Marie Louise quand les lois lui permettaient. En ce temps de Révolution Française tous les lois royalistes pourraient changer. L’esclavage aurait pu être aboli ! Le voilà devenu ce Charles rempli de tristesse. Pour une fois devant une maison libre, à l’exception de ses ‘’nénènes’’ qui étaient aux soins de Marie Josèphe, Charles prenait un temps d’écrire. Il pensait non pas à Marie Angélique mais à Marie Louise. La voyant dans la maison et le soir elle lui parlait dans ses songes. Elle lui disait qu’il fut pour elle le plus beau sens de son existence dans ce monde. Charles, ne voulait pas la perdre, il avait trop besoin d’elle. L'amour est plus fort que tout, mais la mort avait voulu leur séparation. Le paradis s’y était mis entre-eux. Une main sur son menton caressant les poils hérissés et piquants, à la fois, il se parlait à lui-même : ’’ Il m’est plus difficile car vous voilà parti. Mon cœur vous dit que je vous ai aimé. J'aime vos yeux verts qui me faisaient ce regard nostalgie du passé. Le souvenir de votre visage s’efface de jour en jour. Comme sur un coussin nuageux, ô blanc ! Par un ciel clairsemé, ma main venait se poser sur un cœur d’autrefois’’.

          Charles prenait un verre de rhum des îles d’une main, de l’autre il chassa le visage de sa défunte compagne. Il se remettait lentement à relire les lettres de Marie Angélique et les referma aussitôt. « Ah ! se dit-il, cette impossible amour, nous l’avions perdu ensemble. Je voulais devenir fou, en se rappelantde nos folles caresses, nos folles et naïves paroles, et puis mon cœur cria ô amour perdu ! Oui je vous trop ai aimé, à chaque que mon cœur bat il bat en parlant à l’ombre d’un souvenir que je dois chasser de mon esprit. Il invite à mes larmes et il vient de la faire couler au désespoir. Ô pauvres yeux amoureux évitent de regarder ce passé non oublié ! » Charles pensait qu’il est bon pour sa fille d’épouser Marie Angélique. Il contribuait à l’amour d’un père pour sa fille. Maintenant que sa mère n’est plus dans sa vie, comme un écho du fond du monde qui ne lui répondrait plus ; l'important c'est sa famille. L'important c'est d'être deux à pouvoir s’aimer. Même si cet amour risque de lui brûlé ses sentiments consumés par le même feu, à un possible envie d’aimer.

          L'important était le moment de sa vie de veuf sans être marié et tant pis qu'il n’y aura pas d’étoile qui brillera dans le ciel ce soir là. Il est cependant important que cet amour n’avait cru à son histoire. Le reste ne fut la faute d’une épidémie de variole qui emporta Marie Louise mais il faut être égoïste et penser à soi. L'aimer ce fut sa raison de vivre. Une vie d’agriculteur qui plante ses souvenirs dans les poèmes d’autrui. L’aimer c'était la foi qui l'enivre. Charles fut ivre de son amour. Il avait bu les mots, il était saoul au premier verre d’aimer. Accouder devant ce verre vide, il puisait ses dernières peines dans ses rabats-joies. A la savoir heureuse, en pensant au visage de Marie Angélique qui lui revenait en lisant ses lettres. Il savait qu’il prenait un risque en prenant le cœur d’une jeune et naïve fille du quartier car il se connaissait d’être de mauvais caractère. Avoir si vite refait sa vie amoureuse, lui résignait de ne pouvoir lui dire entièrement : Je vous aime. Il se souvient du soir de noël quatre-vingt-onze, à leurs premiers pas de danse, pourtant rien ne pouvait les séparer, mais la nostalgie l’avait plombé. C’était encore tôt ce soir là mais ce fut le moment de s’unir. La nuit avait dormi à côté de Charles et en se réveillant, au petit matin, il s’éveilla en sursaut par l’éclat du jour.

 

          Mariage toile d'Edmund Blair Leighton

                                          Mariage toile d'Edmund Blair Leighton

           Charles se mariait le douze janvier 1792 à Marie Angélique CLAIRIVET. Marie Angélique est née le vingt et un avril 1776 à Saint-André. Baptisée le vingt-quatre avril 1776, elle a pour parrain Jean Baptiste COUSIN né en 1724 et pour marraine Dame Geneviève Tranquille CLAIN née en 1761 (sœur d’Angélique CLAIN). Marie Angélique est la fille légitime de Sieur Pierre Jacques CLAIRIVET, né le quatre juillet 1747 à Saint-Malo à l’île-et-Vilaine en Bretagne, France ; marié le vingt-trois mai 1775 Commune voisine, Saint-André à Angélique CLAIN, née le huit février 1754 à Saint-André. Ils ont habité Saint-André jusqu’à l’année 1779 et ont déménagé depuis à la Commune de Saint-Benoît. Le père de Pierre Jacques Clairivet s’appelait aussi Jacques mais on ne sait pas exactement sa date de naissance ni celle de son décès. Ce qu’on sait de lui, c’est qu’il était marié à Dame Laurence CARRÉ. Par contre Angélique CLAIRIVET mère, née CLAIN avait pour parents du côté paternel Sieur Jean CLAIN né en 1754 et du côté maternelle Dame Geneviève ROBERT née en 1732. On peut remonter son arbre à cette dernière à son père : Joachim ROBERT ( vers 1701 et dcd en 1771) et de Dame Marie BOYER (1706-1769). L’arrière grand-père de Marie Angélique Cochard née Clairivet était Pierre ROBERT (1680-1725) marié à Marguerite COLLIN (1681-1754), ces derniers étaient natifs de sainte-Suzanne. Le père de Pierre, l’arrière grand-père était Julien Laroche ROBERT (1642-1700) marié à Dame Perrine CAMPELLE morte en 1699. Ils habitaient à Saint-Paul d’où le lieu de naissance de pierre. Ce Julien Laroche Robert originaire de Champdeniers à Deux-Sèvres en France ville de sa naissance en 1642 était le fils d’Hilaire ROBERT et de Mateline BOULARDE. Cela nous ramène presque à nos origines, la France pour certains mais les colons blancs ont été dupe d’être des ‘’Gaulois’’.

 

Par Angélique CLAIN épouse CLAIRIVET la mère de Marie Angélique on est arrivé à Hillaire ROBERT. Ce qu’il faut savoir d’Angélique (Clain) elle était veuve de Julien CERVEAU (1734 au environ mais décédé en 1774. Deux ans avant la naissance de Marie Angélique Clairivet épouse Cochard et un an avant sa rencontre avec Pierre Jacques Clairivet. C’est important car cela fait à Marie Angélique des demi-frères et demi-sœurs. Leur nombre fut trois : Anne Marie CERVEAU née en 1770, Jean Toussaint CERVEAU né en 1772, Julien Norbert CERVEAU né en 1773. Il va à dire que Marie Angélique à une petite sœur, Eugénie CLAIRIVET, née le douze juin 1784 à Saint-André juste avant leur déménagement pour la Commune de Saint-Benoît. En 1792 à leur mariage Eugénie n’a que huit ans et le vingt deux janvier 1792, les parents d'Angélique, Jacques et Angélique Clairivet baptisait son jeune frère, Jean Agapit. Ce dernier naquit le trois janvier mille sept cent quatre vingt douze. Son parrain était Sieur Julien Cerveau et sa marraine Demoiselle Marie Josèphe CLAIRIVET, sa sœur. Sur l'acte de baptême ils ont déclarés au Père ne savoir pas signer ! Un certain Marchand était un témoin... Il est préférable de voir tout cela en image. Voici l’arbre ci-dessous de Marie Angélique Clairivet avant son mariage :

 

Arbre généalogique des ascendants de Marie Angélique CLAIRIVET née le 21 javier 1776 (0)

                                                    I

                       Marie Angélique CLARIVET née le 21-04-1776

A cela il faut y ajouter ses sœurs et demi-sœurs et ses frères et ses demi-frères :

Angélique CLAIN 1754 mariée le 04-09-1769 à Julien CERVEAU ( vers 1734 -1774 )

  I_______________________________________________I

                                             I

                                       ENFANTS

______________________I_________________________

I                                           I                                                 I

Anne Marie                    Jean Toussaint                Julien Norbert

CERVEAU                       CERVEAU                     CERVEAU

Née en 1770                  née en 1772               ou SERVEAUX (peut-être écrit ainsi)

                                                                               né en 1773      

Angélique CLAIN 1754 mariée le 23-06-1775 à Pierre Jacques CLAIRIVET (né en 1747 )

I_______________________________________________I

                                                   I

                                           ENFANTS

_________________________I____________________________________________________

I                                      I                         I                            I                     I                I         I          I     

Marie Angélique   Marie Josèphe Pierre Jacques     Marie Eugénie    François     Faustin   ?  Jean Agapit

CLAIRIVET                     CLAIRIVET                    CLAIRIVET CLAIRIVET          CLAIRIVET                    CLAIRIVET      CLAIRIVET         CLAIRIVET

Née en 1776                  née en 1778                  né en 1779     née en 1784       né en 1786                né en 1788          1790-1791         né en 1792

 

           En 1792, Marie Angélique est une très jeune épouse de dix-sept-ans, Charles en avait quarante-trois, c’est dire pour elle que l’accord parentale était exigé. Marie Angélique était considéré de fille mineure de Sr Pierre Jacques Clairivet et de De Angélique Clain, sur son acte de mariage. Et Charles Cochard fils majeure de feu de Sr François Cochard de Montfermeil, sis de Paris, et de De Magdeleine Lainé. Hors que Marie Angélique est l’aînée de la famille Clairivet. Jusqu’en 1792, les CLAIRIVET avaient huit enfants : Marie Angélique, née en 1776, Marie Josèphe née en 1778, Pierre Jacques né en 1779, Marie Eugénie née en 1784, François né en 1788, Faustin né en 1788, un enfant mort né en 1790 et mort en 1791 et puis Jean Agapit né le3 janvier 1792.

 

Acte du Mariage COCHARD Charles et Angélique Clairivet 12-01-1792 N°1 -1sur2

Acte de Mariage de Charles Cochard et d'Angélique Clairivet, le douze janvier 1792

« Le douze de Janvier mil sept cent quatre vingt douze, après trois publications de bans du futur mariage entre Sr Charles Cochard fils majeure de feu de Sr François Cochard de Montfermeil, sis de Paris, et de De Magdeleine Lainé ses père et mère D'une part Et Delle Marie Angélique Clairivet fille mineure de Sr Pierre Jacques Clairivet et de De Angélique Clain, tous habitants de cette paroisse, D'autre part ; ne s'étant trouvé aucun empêchement ni opposition, je soussigné Vicaire (...)en cette paroisse, les ai marié en face d'église, et leur ai donné la bénédiction nuptiale en préférence des quatre témoins. Soussignés, savoir : M.M. Jean Sapin, Zéphirin Técher, Louis Marie Clain, et Louis Clain qui a déclaré ne savoir signés. Le père de la marié a signé, ainsi que l'épouse Cochard- Clairivet-Sapin- Jean Louis Clain- Zéphirin Técher, et P.Bourdel Précollet * »

 Charles Cochard étant jeune marié consacrait en peu plus de son temps à découvrir Marie Angélique. Elle essayait en vain de s’occuper de Marie Josèphe comme elle avait fait en s’occupant de Faustin son petit frère qui avait juste un an lorsqu’il été mort l’année dernière. Elle connaissait, par expérience de grande sœur, les enfants. mais la fille de Charles avait besoin d’une mère. Marie Angélique donna tout ce qu’elle pouvait faire pour alimenter ce feu aimant entre elle et Charles. Elle lui cousait des vêtements et ne pouvant laisser le soin aux esclaves leurs tâches, elle se repliait petit à petit dans le rôle d’une épouse.

 Au fil des mois Charles travaillait de plus en plus. Il avait l’intention de compenser les fils qui sont partis à Saint-Denis. Ils auraient été d’une grande utilité mais le destin a voulu ainsi qu’il refasse sa vie. N’en déplaisait à lui même et le Charles poète devenait un agriculteur, qui aimait la terre et croyait en elle. De même, il y avait les animaux à faire soigner mais il lui fallait de la main-d’œuvre esclave. Charles était perdu lors des repas du soir. La vie de famille se faisait ressentir d’une atmosphère lourde. Il y avait pour sa fille, Maie Josèphe, que le lien affectif mais à sa femme, les gestes d’amour n’y étaient peu présents. Marie Angélique jouait déjà au rôle d’épouse. A celle prête pour l’enfantement familiale. D’ailleurs, il se dépossédait même de ses biens. Généreux, il céda au frère de Marie Louise, Antoine dit Quoilau, un petit emplacement de dix gaulettes carrées pour qu’il puisque construire sa maison. De même il en fit don d’une parcelle à un esclave nommé Auguste Bengal ! Mais, à Marie Angélique, il se maria sous contrat ! Elle n’était pas venue pour son argent mais uniquement parce qu’elle l’aimait. Charles avait fait découvrir à sa femme son vrai caractère de Cochard, ce vrai faux dur, qu’on pourrait trouvé à cette famille. Toujours à se plaindre mais avoir toujours la main sur le cœur. Chaque nuit, Charles s’emmurait de plus en plus par le chagrin de la mort de Marie Louise. De même le départ de ses trois fils l’avait aussi plombé. Certes, il s’était marié mais cette année 1792, ayant fait reconnaître Marie Josèphe, il ne voyait qu’elle. Marie Angélique jouait le rôle d’une jeune épouse. Elle ne lui refusait rien et était toujours à savourer ces plaisirs de la vie. A un moment, vers son anniversaire en avril elle ne se s’entait guère bien, elle vomissait et ne voyait plus ses menstrues. Angélique, sa mère poussait des hourras et le père Clairivet était heureux puisqu’il allait devenir grand-père. Marie Angélique était enceinte la même année de son mariage prévu pour la fin d’année ou débute de l’année 1793.

Charles junior était né à une date où la Révolution Française allait marqué Bourbon.

Depuis juillet 1790 la France est en Révolution. A Bourbon, le pouvoir est aux mains de l'Assemblée Coloniale. Le mode de constat des naissances à l’État Civil des citoyens de Saint Benoît va en être perturber pendant l'année 1793, notamment les naissances de fin d’année 1792, aussi l'acte de naissance de Charles (junior) se trouve être manquante à l’État Civile. La Convention du 09 mars 1793 décidait de rebaptiser l'île Bourbon du nom de La Réunion. L'abolition de l'esclavage qui était décrétée le 16 pluviose an II (le 4 février 1794) fut refusée par les colons. En accord avec l'île de France, les représentants de l'assemblée coloniale réunionnaise exprimaient leur refus d'abolir l'esclavage.

Charles Cochard s’était un peu plus attendri par la naissance de Charles, troisième du prénom. Il avait cette pensée qui le rongeait, celui qu’un jour d’avoir assez d’argent pour racheter la liberté à ces premiers fils. Que ces derniers puissent revenir vivre à Saint Benoît. Regrettant ceux qui n’ont pas aboli l’esclavage, lui un créole planteur blanc était un fervent défenseur abolitionniste. S’il fallait descendre et faire sa révolution dans la ville de Saint-Benoît, seul il aurait fait. Il avait toujours cette grande pensée pour Charles Pierre, et ses autres fistons, qu’il les aimait, il n’y avait point doute. Parallèlement son domaine se développait et il devenait une notabilité au quartier « le Burgos ». En 1794 du moins un gros propriétaire, ou peut-être les deux à la fois, vendant et achetant au gré des événements. Leur quartier était devenu « Bras canot », puisqu’il existait sur la rivière du bas un bras où les canots se rangeaient. Angélique était heureuse de lui apprendre qu'elle était de nouveau enceinte. Charles s'en réjouissait car il appréciait sa famille à travers ses enfants. Il faut dire que la mort de ses parents, et ceux de Marie Louise, et ceux de ses deux enfants l’avaient accablés. Aussi, il accueillait cette nouvelle naissance avec une grande attention.

Second enfant : Naissance de Marie Angélique Cochard le vingt-et-un janvier 1794

 « L’an mil sept cent quatre vingt quatorze, le vingt et un du mois de janvier a été présenté à la municipalité de ce canton, une petite fille, enfant née ce jour du Citoyen Charles Cochard et de Dame Marie Angélique Clairivette, son père et sa mère domicilié de ce sus dit Canton Saint Benoît et auquel il a été donné le nom de Marie Angélique, le tout en présence des citoyens Jean-Marie Marchand et du Sieur Murci Grondin ainsi domiciliés du dit Canton Saint Benoît. Témoins requis et ont signé ‘’g marchang, Cochard, Murci Grondin et Beaugendre. Officier public pour copie certifié conforme

 

Le Maire Danelle »

 

Acte naissance Marie-Angélique fille de Charles et M-Angéliq- N°6- vue 4 -1794

Acte N°6 du 21 janvier 1794 (vue 4- Anom-Réunion État Civile)

           Marie Josèphe Aimée était âgée de cinq ans et en face de sa demi-sœur elle montrait déjà de l’agacement. Comment son père était-il attaché à un bébé plus qu’elle. Le petit Charles était très content de sa petite sœur et le plus grand plaisir venait des parents de Marie Angélique. Ils se posaient la question suivante : ne faut-il pas l’appeler Marie à la maison, puisque qu’on appelle la première fille Marie Josèphe.

Par cette période de Révolution Française les citoyens sont attribués en écriture différemment. Par exemple le nom de famille ‘’Clairivet’’ s’écrira ‘’Clairivette’’ avec un ‘te’’ ajouté. Ce fut pareil pour ‘’Payet’’ dit ‘’Payette’’ ‘’Huet’’ dit ‘’Huette’’etc.. Quoique les derniers nom de famille ont repris leurs façons d’écrire de Bourbon mais ont continué de se prononcer à façon « ette ».

 

Troisième enfant : naissance de Charlette Florine Cochard, le vingt mai 1795

Acte 102 du 20 mai 1795

«  Aujourd’hui vingt mai du mois de Prairial de l’an Troisième de la République Française une et indivisible par devant nous officier public du Canton de Saint-Benoît, soussigné a été présenté au bureau de la municipalité de ce dit canton une petite fille née le premier du mois de prairies, présent du légitime mariage du citoyen Charles Cochard et de la citoyenne marie Angélique Clairivette, tous deux domicilié de ce Canton de Saint Benoît y demeurant à laquelle petite fille il a été donné les noms de Charlette Florine et ce en présence des citoyens Dumont Boyer, Villemont Maillot, tous deux habitants domiciliés de ce Canton de Saint Benoît y demeurante les quartiers ainsi que le père du dit enfant Cochard ici présent ont signé avec nous, après lecture faite les dits jours mois et an d’une part ainsi signé Charles Cochard, Villemont Maillot, Dumont Boyer et Jean-Baptiste Villement officier public. Pour copie certifié conforme ».

Le Maire Danelle

Acte naissance de Charlette Cochard N°102 - 1795 fille de Charles 1-2

Acte naissance de Charlette Cochard N°102 - 1795 fille de Charles 2-2

 

 

Acte 102 du 20 mai 1795  de Charlette Florine Cochard

Calendrier républicain ou révolutionnaire

Le calendrier républicain est institué pendant la révolution par la Convention le 5 octobre 1793. Il est annulé par Napoléon le 1er janvier 1806 et remplacé par le calendrier grégorien. Vous trouverez donc des actes de l'état civil datés avec ce calendrier.

Principe du calendrier républicain

Il commence rétroactivement le 22 septembre 1792 (jour de l'établissement de la République).

  • L'année est divisée en 12 mois de 30 jours

  • Chaque mois est divisé en 3 décades (10 jours)

  • 5 jours sont rajoutés (360 + 5 = 365) : les sans-culottides : Vertu, Génie, Travail, Opinion et Récompenses

  • Le jour supplémentaire des années bissextiles était la fête de la révolution

Le printemps

  • Germinal (mois de la germination)

  • Floréal (mois des fleurs)

  • Prairial (mois des prairies

L'été

  • Messidor (mois des moissons)

  • Thermidor (mois de la chaleur)

  • Fructidor (mois des fruits)

L'automne

  • vendémiaire (mois des vendanges)

  • Brumaire (mois des brouillards)

  • Frimaire (mois des frimas)

L'hiver

  • Nivôse (mois de la neige)

  • Pluviôse (mois de la pluie)

 

Calendrier républicain révolutionnaire 2e partie

Calendrier républicain : de l'an II à l'an VII

 Quatrième enfant : naissance de François le huit novembre 1796

 Acte naissance de François Marie Cochard

Né le 08 novembre 1796

« Aujourd’hui seize du mois de Primaire l’an cinquième de la république Française une et indivisible par devant nous officier public de la Municipalité du Canton de l’est quartiers de Saint-Benoît, est comparu le citoyen Charles Cochard habitant domicilié de canton de Saint Benoît y demeurant lequel nous a présenté un enfant que nous avons reconnu être du sexe mâle né le huit du mois de Brumaire dernier de son légitime mariage avec la citoyenne Marie Angélique Clairivette, aussi habitante de ce dit quartier auquel enfant il a été donné le nom de François Marie le tout en présence des citoyens Elie « Crosier » , « Welement Maisonfourt »tous deux habitants domiciliés de ce sus dit canton ? Lesquels ainsi que le père présent ont signé avec nous, après lecture faite les dits jours mois et an d’une part ainsi signé Charles Cochard,Elie Crosier, Welement Maisonfourt et Collin officier public.

Pour copie certifié conforme

le Maire Danelle.

Acte naissance de Charlette Cochard N°102 - 1795 fille de Charles 1-2

Acte naissance François Marie Charles Cochard N°10 - 1796 - 2-2

(N°10-Anom-Réunion État Civile)

 

Cinquième enfant : naissance d’Hélène, le vingt-deux janvier 1798

 

Acte de naissance d’Hélène Julie Cochard

Née le 22 janvier 1798 à Saint-Benoît

 

« Aujourd’hui cinq du mois de Nivôse de l’an sixième de la République Française une et indivisible, sur les huit heures du matin, par devant nous Charles Villeneuve Officier du Canton de l’Est quartier Saint Benoît district d’une part, Île de la Réunion au bureau de la municipalité de ledit Canton de Saint Benoît le citoyen Charles Cochard habitant domicilié de ce canton de saint benoît y demeurant lequel nous a déclaré que le trois du mois de pluviose dernier il lui est né un enfant reconnu pour être de sexe femelle de son légitime mariage avec la citoyenne Marie Angélique Clairivette aussi habitante domiciliée du lesdit canton de Saint Benoît à laquelle petite fille y a été donné le nom de Hélène, de tout quoi il a requis ledit citoyenne octroyé et a signé avec nous sur le Registre acte destiné, et ce en présence des citoyens Guibert Welement fils, et saint Ange Welement tous deux habitants domiciliés de ce canton de Saint Benoît y demeurant tous deux témoins, requis et approuvé, les quatre ont aussi signé avec le père de l’enfant comparant les dits jour mois et an que de fus dont acte, ainsi signé Charles Cochard, Guibert Welement fils, Saint Ange Welment et Villeneuve officier public.

 

 Pour copie conforme le Maire Danelle »

 

Acte de naissance d'Hélène Julie fille de Charles Cochard N°60 année 1798 - 1-2

 

Acte de naissance d'Hélène Julie fille de Charles Cochard N°60 année 1798 - 2-2

Acte de naissance N°60 de l’année 1798- Hélène Cochard (Anom-Réunion État Civile)

Sixième enfant : Naissance d’Auguste Cochard, le 17 novembre 1799

Acte N° 69 année 1799

« Aujourd’hui cinq primaire anhuit de la République Française une et indivisible, sur les huit heures du matin, par devant nous Pierre Philippe Villeneuve Officier public de la commune de Saint Benoît du Canton de l’Est Île de la Réunion ; on comparu le citoyen Charles chard habitant de cette commune y demeurant paroisse Saint Benoît lequel assisté les citoyens Claude Germain Lejeune et Boyer « Dennemont » tous deux habitants de cette Commune y demeurant même paroisse a déclaré à moi, ledit officier public que la citoyenne Marie Angélique Clairivette son épouse en légitime mariage est accouchée le dix sept des brumaires dernier à cinq heure du matin en sa maison située en ce canton au bras Canot, d’un enfant mâle qu’il m’a présenté et lequel il a donné le prénom d’Auguste.

D’après cette déclaration que les citoyens Lejeune, Boyer, Damour ont certifié véritable et la représentation qui m’a été faite du dit enfant ; j’ai en vertudes pouvoirs qu’ils m’en sont délégués, rédigé le présent acte que le père du dit enfant et les témoins ont signé avec moi.

Fait en la maison commune les dits jour mois et an que de fus dont acte, ainsi signé Cochard, Lejeune et Villeneuve officier public des dits représentant Pour Copie Conforme.

Le maire Danelle »

 

                    Acte de naissance d'Auguste cochard fils de Charles N°69 année 1799 -1-2

                     Acte de naissance d'Auguste cochard fils de Charles N°69 année 1799 -2-2

                        Acte N°69-1799, Auguste Cochard- (Anom-Réunion État Civile)

Septième enfant : Tarcile Cochard né le vingt juin et décédé le vingt-deux décembre 1801

Acte naissance Tarcile Cochard fils de Charles N°59-1801

« Aujourd’hui treize thermidor an neufDe La République Française une et indivisible, sur les huit heures du matin, par devant nous Claude Germain Lejeune Officier public de la commune de Saint Benoît Canton de l’Est Île de la Réunion ; chargé de la constatation des actes de mariages, naissances et sépultures on comparu le citoyen Charles Cochard habitant demeurant encanton paroisse St Benoît lequel assisté les citoyens Jacques Boyer et Jacques Moreautous deux habitants demeurant de ce canton même paroisse a déclaré à moi, ledit officier public que la citoyenne Marie Angélique Clairivette son épouse en légitime mariage est accouchée le premier messidor dernier an dix à minuit dans sa maison située en ce canton au bras Canot, d’unefille qu’il m’a présenté et lequel il a donné le prénom Tarcile. D’après cette déclaration que les citoyens Jacques Boyer et Jacques Moreau ont certifié véritable et la représentation qui m’a été faite du dit enfant ; j’ai en vertudes pouvoirs qui me sont délégués, rédigé le présent acte que le père du dit enfant et les témoins ont signé avec moi. Les dits jour mois et an qu’on signé Jacques Boyer, Jacques Moreau, Cochard, Lejeune et Villeneuve officier public des dits représentant Pour Copie Conforme.

Le maire Danelle »

 

Acte naissance Tacile N°59- vue 31 - 1801 fils Chales Cochard-1-2

 

Acte naissance Tacile N°59- vue 31 - 1801 fils Chales Cochard-2

Acte naissance Tacile N°59 - 20/06/1801 ( vue 31 - Anom-Réunion État Civile)

 
Acte de décès de Tarcile Cochard fils de Charles N°22-1801

« Aujourd’hui Deux nivose an Deux De La République Française une et indivisible, sur les huit heures du matin, par devant nous Claude Germain Lejeune Officier public de la commune de Saint Benoît Canton de l’Est Île de la Réunion ; chargé de la constatation des actes de mariages, naissances et sépultures ont comparus à la maison commune les citoyens Godin Lubreville et Boyer « Dummont »tous deux majeurs, domiciliés de ce commune y demeurant paroisse St Benoît et amis de la citoyenne, Tarcille Cochard âgée de neuf mois native de cette paroisse Saint Benoît fille légitime de Charles Cochard et de Marie Angélique Clairivet les père et mère habitants de cette commune, lesquels les citoyens Godin Lubreville et Boyer « Dummont »m’ont déclaré que la dite citoyenne Tacille Cochard est décédée hier à trois heures de l’après-midi chez son père demeurant en ce dit canton en lieu dit bras Canot. D’après les déclarations que les citoyens Godin Lubreville et Boyer Dummont ont certifié véritable je ne puis approuvé le décès de la dite citoyenne Tarcille Cochard et en vertudes pouvoirs qui me sont délégués, rédigé le présent acte que les dits déclarants ont signé avec moi. Ledit officier public lecture faiteles dits jour mois et an ainsi signé Godin Lubreville, Dummont Boyer et Lejeune notait deux mots rayés hauts. Pour Copie Conforme.

Le maire Danelle »

 

Acte de décès de Tarcile Cochard fils de Charles N°22-1801 1-2

 

     

Acte de décès de Tarcile Cochard fils de Charles N°22-1801 2-2

          

Acte de décès de Tarcile Cochard fils de Charles N°22-1801 (1/2)

 

 

Huitième enfant : naissance de Marie Ferdinante le seize avril 1803

 

Acte de naissance de Marie Ferdinante (acté le 30/04/1803)

 

« Aujourd’hui dix floréal an douze De La République Française une et indivisible, sur les huit heures du matin, par devant moi Claude Germain Lejeune Officier public de la commune de Saint Benoît Canton de l’Est Île de la Réunion ; chargé de la constatation des actes de mariages, naissances et sépultures on comparu dans la maison Communale le Citoyen Charles Cochard habitant domicilié de cette ville y demeurant commune etparoisse St Benoît lequel assisté des CitoyensGodin Lubrevlle et « Lemaire » tous deux majeurs habitants domiciliés de ce canton même paroisse a déclaré à moi, ledit officier public que la citoyenne Marie Angélique Clairivet son épouse en légitime mariage est accouchée le seize germinal dernier à onze heure dans sa maison située en ce canton au bras Canot, d’unefille qu’il m’a présenté et lequel il a donné les prénoms de Marie Ferdinante. D’après cette déclaration que les citoyens Godin Lubrevlle et « Lemaire »ont certifié véritable et la représentation qui m’a été faite du dit enfant ; j’ai en vertudes pouvoirs qui me sont délégués, rédigé le présent acte que le père du dit enfant et les témoins ont signé avec moi officier public justifié que lecture des dits jour, mois et an qu’est dessus.

 

Acte de naissance Marie Ferdinante N°13 -1803fille de Charles Cochard

     Acte de naissance de Marie Ferdinante Cochard- 13 - 1803 ( vue 11 - Anom-Réunion État Civile)

 

                  Le retour des premiers fils de Charles à Saint-Benoît

          En 1803, alors que Charles Cochard n’a que cinquante deux ans il décidait de faire le point sur sa vie. Le petit Charles Cochard (junior) n’a que onze ans il était trop jeune pour aider son père dans les champs. Certes, il y avait des esclaves qui travaillaient pour Sieur Cochard. Ce dernier avait multiplié ses terrains agricoles. Charles avait décidé de faire revenir ses trois fils qu’il avait eu avec Marie Louise : Charles Pierre Janvier Audon, 25 ans, Joson Benoît, 22 ans et Edmond Barthélémy, 17 ans. Maintenant qu’ils sont devenus adultes et libres, Charles les accueillait dans sa propriété agricole de Bras Fusil qu’ils gérera avec. Charles s’était identifié comme « chef de famille » dans les recensements annuels, très détaillés, qui nous ont permis de mieux les connaître aujourd’hui. Cette organisation familiale semble bien fonctionner et monte rapidement en puissance. Ainsi, l’année 1804, avec l’aide de leurs treize esclaves comptant une dizaine seulement avant leur arrivée en 1803, dont deux absents pour cause de marronage. Ses fils et lui ont pu par travail sans relâche, produire 60 quintaux de café, le même total en girofles, en coton, en blé, en maïs et 50 quintaux en riz. Notons que, dans leur déclaration, ils ne se sont pas classés parmi les blancs colons mais parmi les libres, et nous verrons, dans d’autres documents examinés plus loin, qu’ils étaient recensés parmi les libres de couleur, ce qui suggère définitivement que notre aïeul et ses frères n’avaient pas la peau blanche.

                   Entre temps Barthélémy, à dix-huit ans, s’est engagé en 1804 dans un régiment de chasseurs coloniaux à l’Île de France, même s’il n’était pas reconnu de père Charles avait imposé sa signature sur son livret militaire. Ce fut pour lui une certaine fierté personnelle, lui qui était un caporal engagé. Puis il pensait d’une part que Barthélémy pouvait voir la terre de ses ancêtres. D’autant que la famille de son oncle, Louis avait eu une petite fille aux prénoms de Marie Jeanne, née le cinq messidor an XII (26 juin 1804). Mais Charles n’avait pas conseiller de telle visite. Les deux autres fils gérèrent la propriété jusqu’à son retour.

 

Neuvième enfant : naissance de Sainte Croix Mathias le vingt-neuf septembre 1804

 

       Marie Angélique Cochard âgée de vingt-sept en 1804, n’avait plus l’air de cette jeune femme que Charles avait épousé en janvier 1792. Il était terminé ces moments d’échange de lettres d’amour pour vous dire que leur amour était épuisé. Comme la naissance de leurs neuf enfants l’avait épuisée. Elle ne montrait sa colère, mais en pensait fortement que Charles préférait plus les enfants de l’union de Marie Louise à les leurs. Marie Josèphe revivait depuis qu’elle retrouva ses frères. Ils étaient des hommes. Charles se montait de jour en jour plus distancer de la vie familiale. Il pensait à la réussite et de devenir un très gros propriétaire de Saint Benoît. Charles n’était plus étonné que sa femme était à son septième mois de grossesse. S’il fait les comptes du nombre de tous ces enfants, tout en ajoutant les trois décédés Charles en a seize ! Sainte-Croix est né le 29 septembre 1804 à Saint-Benoît.

Acte de naissance de Ste Croix 29 sept 1804 info fils de Charles Cochard

Acte naissance cSte Croix Mathias 1804

Acte de naissance de Ste Croix fils de Charles Cochard N°2 -Vue 10- 1804

 Acte N°2 -vue 10 - 1804

 
Acte de naissance de sainte Croix Mathias né le 29 septembre 1804

 

Déclaration de Naissance de l’enfant de Charles Cochard

Avec signature de son épouse

« L’an Treize De La République Française le Sept Jour brumaire à neuf heures du matin est comparu au bureau du commissariat civil du quartier de Saint Benoît leCitoyen Charles Cochard habitant de ce quartier lequel que la citoyenne Marie Angélique Clairivette avait accouchée le sept jour brumaireà sept heure du matin d’un garçon, et a signé avec moi lejour, mois et an Que « de l’autre » après lecture faite ÷ »

Deux signatures : Beaugendre et Cochard

 

Dixième enfant : Naissance de Georges Cochard

N°25 (vue 2)né le 1er janvier 1806

 « Île de la Réunion

Commissariat Civil de la ville de Saint Benoît du vingtième jours Du mois De Naissance

L’an quatorze de la République Acte de naissance de George Cochard né le onze nivose présent mois à minuit fils légitime du Sieur Charles Cochard et de Dame Marie Angélique Clairivette son épouse légitime tous deux habitants domiciliés du dits canton de Saint benoît le sexe de l’enfant a été reconnu mâle le Sieur Villemonte Maillot âgé de cinquante sept an et Boyer Dumont âgé de cinquante trois ans tous deux majeure domiciliés De ce Canton de Saint Benoît et transmis au présent acte.

Par la Réquisition avons fait par ledit Sieur Charles Cochard, père dudit enfant avons enregistré le présent acte que les témoins ont signé avec nous lesdits jour,mois et an qui de l’autre lecture à eux faite ÷

Constaté par moi Louis Victor Beaugendre Commissaire Civil du Quartier de Saint Benoît faisant fonction d’officier public d’état civil

 

Soussigné Boyer Dumont, Cochard, Villemontemaillot, Beaugendre.

 

(quatre signatures)

 

Acte de naissance de Georges le 01-01-1806 vue 2- fils de Charles 1-2

 

Acte de naissance de Georges le 01-01-1806 vue 2- fils de Charles 2-2

Acte naissance Georges Cochard25 - 1806

( vue 2 - Anom-Réunion État Civile)

 

             Aux noms des Pères, des Fils COCHARD & de Saint-Benoît 

        Le 30 juin 1805, les premiers enfants de Charles et de Marie Louise perdaient leur grand-mère Brigitte Cöello. Ce fut aussi pour eux et comme pour Charles Cochard l’unique lien qui les reliait à leur passé familial de Saint Denis. Maintenant tout ce consacrait autour de Saint-Benoît, Charles devenait le père Cochard et sa famille se tournait vers lui. Les années qui suivront cette épopée vont être les plus tourmentées de leur histoire. Charles Pierre Janvier et Joson Benoît vont énormément travaillés pour arriver à devenir des grands cultivateurs du Bras Fusil.

       Charles, qui en 1786, avait promis à Marie Louise que ses enfants auraient une reconnaissance financière. Il leurs avait acheté ce terrain avec sieur Boyer Magloire et qui est situé dans la zone de Bras Fusil, contre paiement de la somme de cinq cents livres. Un terrain d’une superficie de 100 gaulettes de haut sur de 17 de large (l’équivalence de quatre hectares). Le vingt-huit novembre 1786, Charles Cochard par un geste d’une largesse inouïe, avait fait don à Charles Pierre, Joson et Barthélémy, « d’un terrain adjacent de 110 gaulettes de haut sur 48 de large (soit 13 hectares), ainsi que les bâtiments qu’il y a construit et de quatre esclaves ! Ce qui permettait à sa famille de cultiver sur ce terrain tout ce dont elle a besoin pour vivre, ainsi que des caféiers et girofliers, et d’y élever des cabris et des cochons...

       De même pour prouver son amour à Marie Louise il avait un mois plus tard, le vingt-neuf novembre 1786, devant notaire Josset de la Parenterie à Saint Benoît, vendait à Marie Louise, une parcelle située dans la zone de Bras Fusil, contre paiement de la somme de cinq cents livres. Un terrain d’une superficie de 100 gaulettes de haut sur de 17 de large (l’équivalence de quatre hectares). Quand était venu alors la naissance de Marie-Josèphe Aimé MARIE-LOUISE le dix-neuf septembre de l’an 1789. Les choses avait une tout autre dimension et il fallait aussi donner une parcelle à sa fille. Après cette naissance, Charles Cochard avait demandé au tribunal d’instance de Saint Denis de révoquer la donation qu’il avait faite en 1786 aux trois frères. Une demande qui n’avait pas eu de réponse.

       Tout se déroulait bien jusqu’à maintenant, sauf qu’il y avait de plus en plus d’éloignement entre Charles et Marie Angélique. Pour cette dernière maman de neuf enfants ses journées étaient comblées. Même si elle recevait l’aide des servantes esclaves, le petit Georges, lui faisait des scènes. Marie Josèphe lui faisait depuis son adolescence voir des couleurs. Depuis ses dix sept-ans elle était devenu moins attentive. Ses demi-frères et demi-sœurs l’agaçaient. Fort heureusement qu’elle avait l’amour de ses deux esclaves préférés, Angélique sa seconde mère et Denis qui était plus qu’un esclave, c’était sa famille.

         Entre 1806 et 1807, de violentes perturbations détruisaient la quasi-totalité des plantations de café et de leurs cultures vivrières, générant un peu partout des cycles, dans l’île de la Réunion, de disette aggravés . Cela était dû au blocus des navires anglais qui veulent empêcher la traite des esclaves et s’emparer de l’île.

       Depuis les années 1803, les libres de couleur doivent produire en permanence la preuve qu’ils ne sont pas des vagabonds le gouverneur général Decaen avait décidé de renforcer les défenses de l’île en enrôlant pour cela des volontaires, des jeunes, mais aussi des déserteurs et des éléments définis comme nuisibles à la société réunionnaise. Le premier janvier 1806, Nicolas Ernautl de Rignac prend possession du remplacement de l’ancien gouverneur général de l’île. Le onze mars Joseph Benoit se mariait avec Marie Godefrine dite Veuve de François Armand. Le quinze août les anglais s’emparait dans la rade de Saint-Denis le navire « la Turlette ». On se dirigeait à cette fin des comités de quartier. Conséquence, on recensait partout dans l’île les petits blancs, les libres de couleur, les citoyens qui ne possédaient aucune terre, ceux qui erraient étaient des « indignes », que le commandement militaire affectera ensuite a des unités de défense.

        Les fils de Charles Cochard sont des libres de couleurs ; Ils n’avaient rien de commun avec ces pauvres qui erraient, puisqu’ils étaient dûment enregistrés comme « habitants » et propriétaires de terrains. N’était là, pour Charles sa qualité de chef de famille au sein de l’exploitation familiale qui a valu aussi à ses fils ce statut. Cela leurs ont permis d’échapper à l’enrôlement forcé dans les Chasseurs Coloniaux ; mais, ils ont dû certainement se heurter fréquemment à l’opprobre général qui désignait partout les libres de couleurs comme des improductifs et des infréquentables sociaux. Le seize août 1806, Nicolas Ernautl de Rignac qui était soucieux de donner de la lointaine colonie un témoignage de sa fidélité à l’Empereur , décida de rebaptiser l’Île de la Réunion en Île Bonaparte. Le douze décembre, devenue Île Bonaparte, on essuya tout d’un coup un déluge, « L’avalasse » avait eu une courte interruption du vint-trois au vingt-si décembre mais avait reprit de plus belle le lendemain et s’était terminé le six janvier 1807. Ne voilà pas une forte tempête en février d’une grande violence sur l’île. Il y eu des pertes énormes aussi bien en matériels quand productions agricole. Certains ont vu périr leurs esclaves puisque leurs abris se sont envolés et eux ont disparu ensemble le vent. En mars 1807 un cyclone a achevé le désastre de toutes es productions à Saint-Benoît comme ailleurs dans l’île Bonaparte. A croire que ce nom n’est pas fait pour elle ! Toutes les cases en bois furent totalement détruite et Charles et sa famille se sont fait des soucis. Charles Pierre Audon vivait seul après le mariage de son frère Joseph dit Joson. Il était désespéré et se relevait grâce à l’aide de son père Charles Cochard.

           En 1808 les anglais prenaient un navire arabe qui faisait du commerce à Sainte-Rose, et, ils tiraient sur les batteries de ce village. Pendant cette année, Charles Cochard recevait un retour de courrier concernant sa demande de révocation. D’ailleurs il était convoqué au Tribunal de Grande Instance de Saint-Denis le vingt et un février 1809. Il y avait cependant deux solutions possibles, une que le tribunal rejetait sa demande de révocation de la donation qu’il avait attribuer en 1786 à ses trois fils : Charles Audon, Joseph Benoît et Barthélémy Edmond, en faveur de sa fille Marie Josèphe. De deux le Tribunal accepte sa révocation, dans ce cas il y aura un nouveau partage. Certes depuis leur arrivée à Saint-Benoît ses premiers fils ont mis de la valeur leur propriété mais maintenant qu’il faudra repartager reste un soucis particulier pour Charles. Ce dernier ne se souciait pas encore du partage de son patrimoine de ses enfants avec Marie Angélique. Tant à son épouse elle n’aura droit à très peu de chose puisqu’ils ont fait un contrat de mariage. Document qui fut déposé chez leur notaire « Maître Josset de la Parenterie » à Saint-Denis.

 

 Tribunal de Grande Instance de Saint-Denis le vingt-et-un février 1809.

Texte écrite sous la plume de Me Josset de la Parenterie, le 21-02-1809 :

« A l’instant a été dit par le sieur Cochard, qu’il s’est vu forcé de demander la révocation des donations par lui faites, attendu la survenance d’enfants par suite de mariage subséquent à icelles, que cependant, voulant autant qu’il est en lui, sans blesser les droits de ses enfants légitimes, faire acquit convenable aux dits Charles Audon, Joseph Benoît et Barthélémy Edmond…et en raison du désir qu’il leur connaît de conserver cette propriété, tant pour eux que pour la nommée Marie Joseph, leur sœur encore mineure, il a par ces présentes vendu, cédé, quitté et délaissé dès maintenant et à jamais, avec promesse de garantir de tous troubles… aux dits Charles Odon, Joseph Benoît, Barthélémy Edmond et Marie Joseph… le terrain d’habitation faisant l’objet de la donation révoquée…la présente vente faite de manière que le dit terrain soit partagé en quatre parts et portions égales, qui auront chacune 55 gaulettes de hauteur sur vint quatre de largeLes bâtiments seront partagés entre les quatre intéressés de la manière la plus convenable, comme bon leur semblera… Le sieur Charles Cochard vend également par ces présentes à la nommée Marie Joseph mineure… les deux noirs à lui présentement rendus, nommés Denis et Angélique…sains et bien portants.. ». Pouvait-on trouver meilleure reconnaissance de paternité ? Mais lisez plus loin cette déclaration d’absolution donnée par son épouse légitime : « Et à l’instant est comparu la Dame Clairivet Angélique, épouse du sieur Charles Cochard…laquelle, pour plus grande sûreté de la présente vente, a déclaré qu’elle renonce et se désiste de tous les droits et hypothèques résultant de son contrat de mariage et ses droits de reprises matrimoniales auxquels se trouve affecté le dit terrain… ».

       Toute l’année 1809 fut consacrée à mettre en place divers points concernant d’une part et les nouvelles découpes des terrains aux trois premiers enfants de Marie Louise MINGACHE-CÖELLO. Pour Marie Angélique CLAIRIVET, qui s’était mariée sous contrat avec Charles, et s’il viendrait à mourir, elle n’avait rien. De même Charles laissera les titres de propriétés aux neufs enfants avec l’ajout de ne pas exclure leur mère !

       L’année 1810 était marqué par des événements familiaux dans le foyer de Charles Cochard. Marie Josèphe Aimée Marie Louise dite Cochard avait ses dix-huit ans. Compte tenu des contextes de ses jeunes demi-sœur et le retour de ses trois frères à Saint-Benoît, les circonstances allaient prendre un nouveau départ. Le repartage des biens lui avait donné droit à une partie équitable puisque le terrain d’habitation avait fait l’objet de la donation révoquée. Ce qui résulte la présente vente fait de manière que le dit terrain soit partagé en quatre parts et portions égales. Par conséquence ses trois frères et elle auront à chacun cinquante cinq gaulettes de hauteur sur vint quatre de large. Les bâtiments seront partagés entre les quatre intéressés de la manière la plus convenable. Cela signifie pour Marie Josèphe un toit ou bien un endroit à elle. Au départ elle fut prise en charge par son frère Joseph Benoît qui l’hébergeait. Elle était accompagnée de ses deux fidèles esclaves, Angélique une créole, de soixante quatre ans et Denis âgé de cinquante trois ans, originaire de la Mozambique. Ces derniers ont été aussi l’héritage de son père Charles depuis sa naissance. Denis, son serviteur, était affecté aux labours de ses terres. Cette même année, désireuse semble t’il de quitter définitivement Bras Fusil, elle échange son terrain contre un autre plus à l’Est, entre la Ravine Saint François et Sainte Marguerite, appartenant à sa belle-sœur Marie Godefrine, femme de son frère Joseph. Elle s’y fixera par la suite et y rencontrera son compagnon, Sieur Boyer François Vincent Paul, fils de Sieur Boyer Jean-Baptiste et de Dame Robert Magdeleine. Certaines rumeurs laisseraient prétendre que son compagnon, François Paul Boyer, âgé de 27 ans, fils de ce Jean-Baptiste,  que les notables de Saint Benoît dénoncèrent, en 1802, pour vagabondage. Une probabilité laisserait courir qu’ils seraient une bande de dix huit vagabonds à cette époque. Le couple, installé dans leur terre et habitation à Saint François. Ils fondèrent leur petite famille dans cette endroit calme et paisible mais loin de la famille. Marie Josèphe fut enceinte à vingt-deux ans. François Marie Titulaire, fut les prénoms de leur premier fils né en 1813. Une joie qui lui fit oublier le manque d’amour de sa jeunesse. Loin de ses demi-sœurs Charlette Florine et de Marie Angélique. Ces dernières étaient amoureuse des fils Lambert. Le temps passa pour François et Marie Josèphe dans un climat stable et autour de leur fils, le petit François. Le père, François devenu qu’un sage agriculteur avait de la besogne dans ses terrains agricoles. François Charles Joseph sera né le vingt août 1814.

 

                                                                      7.

 Les mariages des enfants de Charles et de Marie Angélique Clairivet

Marie Angélique Cochard avec Furcy Lambert

Acte N°1 du 08 janvier 1811

Mariage de : Isaac Furcy LAMBERT & Dlle Marie Angélique COCHARD

«  Île Bourbon,

Commissariat Civil du quartier de Saint-Benoît, Du huit janvier mil huit cent onze Cinq heures du soir.

Acte de mariage du Sieur Isaac Furcy Lambert âgé de vingt cinq ans révolus né à saint André le cinq janvier mil sept cent quatre vingt six domicilié du dit quartier saint Benoît y exerçant la profession de marchand ; fils majeur et légitime de Sieur François Bernard Lambert habitant domicilié du quartier Saint André et de feu dame Marie Lucinie Robert. Ses pères et mères et du consentement du père ici présent, d’une part.

Et Demoiselle Marie Angélique Cochard âgée de seize ans et demi, née de ce quartier Saint Benoît le vingt janvier mil sept cent quatre vingt quatorze, fille mineur et légitime du Sieur Charles Cochard et de dame Marie Angélique Clairivette habitants domiciliés le dit quartier Saint Benoît ici présents et déclarent consentement, d’autre part.

Après que les publications voulus par la loi ont été faites et affichées aux lieux ordinaires et accoutumés les vingt sept et trente décembre de l’année dernière ; par nous Michel Alexandre Saint Philippe suppléant du Commissaire Civil du dit quartier Saint Benoît, nous nous sommes fait représenter, primo l’acte de naissance du futur époux au date du sept »

 (Huit signatures)

  Acte N°1 du 08 janvier 1811

  "Janvier mil sept cent quatre vingt onze, secundo l’acte de naissance de la future épouse en date du vingt janvier mil sept cent quatre vingt quatorze, des quels actes conformes, nous avons donné lecture aux futurs époux ainsi que les chapitres six du Code Civil au titre du mariage sur les droits et les devoirs respectifs des époux et après nous être assuré qu’il n’y a pas été formé aucune opposition au dit mariage, les dits époux présents ont déclarés prendre en mariage, l’un Demoiselle Marie Angélique Cochard, l’autre le Sieur Isaac Furcy Lambert et ce en présence de Sieur Henry Joseph Hubert âgé de soixante trois ans habitant domicilié du dit quartier, ami des époux, Alexis Brunet âgé de vingt sept ans domicilié de ce quartier et exerçant la profession de commerçant aussi ami des époux, Faustin Clairivette, âgé de vingt deux ans , oncle maternel de l’épouse, habitant domicilié de ce quartier et Jean Pariso âgé de trente deux ans, maître luthier, domicilié de quartier de Saint Denis, étant ce jour à celui de Saint Benoît, ami des époux Tous quatre témoins aux présents mariage.

 

Après quoi nous , Michel Alexandre Saint Philippe suppléant du commissaire Civil du quartier Saint Benoît île Bourbon, faisant les fonctions d’Officier Public de l’État Civil, avons prononcé au nom de la Loi que les dits époux sont unis par le mariage et tous les époux, leurs pères et mères amis que les témoins ont signé avec nous après lecture faite du présent acte terminé".

Acte Mariage Marie Angélique Cochard fille de Charles N°1-vue 29- 1811- 3-2- signatures

 

Acte Mariage Marie Angélique Cochard fille de Charles N°1-vue 29- 1811- 1-2

Acte Mariage Marie Angélique Cochard fille de Charles N°1-vue 29- 1811- 2-2

Acte mariage Marie Angélique Cochard & Isaac Furcy Lambert- N°1 du 08 janvier 1811

(Anom-Réunion vue 29)

Le premier enfant de Marie Angélique Cochard avec Isaac Furcy Lambert

         Charles Isaac Lambert, né le seize mai 1812 à Saint-Benoît, par acte N°33 déclaré à la maison communale de Saint Benoît à partir de huit heure le 26 juin 1812. Ayants pour témoins qui se sont présentés à cette déclaration de naissance les Sieurs LANELLE Ange Stanislas né au environs de 1762, Sieur SAINT PHILIPPE Jacques Clément né en 1788 et Sieur MOY de LACROIX de BOISBRUN Pierre François né en 1786.

        Le couple s’installa dans un premier temps à Saint-Benoît. Isaac Furcy qui était marchand travaillait entre Saint-André, sa ville natale et Saint-Benoît. A la naissance de Charles Isaac, Marie Angélique venait juste d’avoir ses dix-huit ans. La jeune femme enfantait le premier petit enfant d’Angélique Clairivet, puisque Charles était déjà grand-père depuis 1806 du fils de Josèphe ; le petit « Joson » et d’Agénor né en 1808. Sur leurs dix enfants de leur union, les mariages de Marie Angélique et puis de Chalette Florine avec les frères Lambert ont laissé à la maison huit autres enfants en bas âge, à l’exception de leur premier fils, Charles. Ce dernier qui naquit en 1792 comptait ses vingt ans. D’ailleurs la crainte de cette guerre entre anglais et français avait conséquence de son engagement pour son pays.

 

Charlette Florine Cochard avec Louis Bernard Lambert

Acte N°2 du 08 janvier 1811

Mariage de : Louis Bernard LAMBERT & Dlle Charlette Florine COCHARD

"Île Bourbon

Commissariat Civil du quartier de Saint-Benoît,

Du huit janvier mil huit cent onze Cinq heures du soir.

Acte de mariage du Sieur Louis Bernard Lambert âgé de vingt ans et demi accomplis né à saint André en cette ville le huit juillet de l’année mil sept cent quatre vingt dix domicilié du dit quartier saint Benoît y exerçant la profession de marchand ; fils mineur et légitime de Sieur François Bernard Lambert habitant domicilié du quartier Saint André et de feu Dame Marie Lucinie Robert. Ses pères et mères et du consentement du père ici présent, d’une part.

Et Demoiselle Charlette Florine Cochard âgée de quinze ans et demi, née de ce quartier Saint Benoît le premier floriale an troisième ( vingt may mil sept cent quatre vingt quinze), fille mineur et légitime du Sieur Charles Cochard et de dame Marie Angélique Clairivette habitants domiciliés le dit quartier Saint Benoît ici présents et déclarent consentement, d’autre part.

Après que les publications voulus par la loi ont été faites et affichées aux lieux ordinaires et accoutumés les vingt sept et trente décembre de l’année dernière ; par nous Michel Alexandre Saint Philippe suppléant du Commissaire Civil du dit quartier Saint Benoît, nous nous sommes fait représenter, primo l’acte de naissance du futur époux au date du onze juillet de l’an mil sept cent quatre vingt dix, secundo l’acte de naissance de la future épouse en date du vingt six prairial an troisième, des quels actes conformes, nous avons donné lecture aux futurs époux ainsi que les chapitres six du Code Civil au titre du mariage sur les droits et les devoirs respectifs des époux.

Et après nous être assuré qu’il n’y a pas été formé aucune opposition au dit mariage, les dits époux présents ont déclarés prendre en mariage, l’un de la Demoiselle Charlette Florine Cochard, l’autre le Sieur Louis Bernard Lambert et ce présence de Sieur Henry Joseph Hubert âgé de soixante trois ans, ami des époux, habitant domicilié du dit quartier, Pierre Castaing âgé de trente neuf ans, aussi ami des époux, domicilié de ce quartier et exerçant la profession de marchand Pierre Clairivette, âgé de trente et un an, oncle maternel de l’épouse, habitant domicilié de ce quartier et Claude Bègue âgé de trente six ans, beau frère de l’époux à cause de son mariage avec Dame Marcie Bazitnie Lambert, aussi domicilié de ce quartier et exerçant la profession de marchand. Tous quatre témoins aux présents mariage.

Après quoi nous, Michel Alexandre Saint Philippe suppléant du commissaire Civil du quartier Saint Benoît île Bourbon, faisant les fonctions d’Officier Public de l’État Civil, avons prononcé au nom de la Loi que les dits époux sont unis par le mariage et tous les époux, leurs pères et mères amis que les témoins ont signé avec nous après lecture faite du présent où se trouve un mot rayé nul./.

Acte mariage Charlette Florine vue 31 - 1811-les signatures

Acte mariage Charlette Florine Cochard & Louis Bernard Lambert- 2 du 08 janvier 1811

                                                   (Anom-Réunion vue 31)

Acte mariage de Charlette Florine Cochard & Louis Bernard Lambert- N°2- vue 30- 1811- fille de Charle et M Angélique - 1-2

Acte mariage de Charlette Florine Cochard & Louis Bernard Lambert- N°2- vue 30- 1811- fille de Charle et M Angélique - 2-2

 Acte mariage Charlette Florine Cochard & Louis Bernard Lambert- N°31 du 08 janvier 1811

(Anom-Réunion vue 31)

 

LAMBERT Louis Bernard est né un huit juillet 1790 à Saint-André. Son père est autre que François Bernard LAMBERT né le vingt neuf juin 1742 à Verdun sur le Doubs, et mère Marie Luce ROBERT née le vingt-cinq février 1751 à Saint-Benoît. Ces derniers se sont unis le vingt-trois avril 1771 à Saint-André dont leurs enfants jusqu’en 1812 :

01- Suzanne Charlotte née en 1772 et décédée en 1774

02- Marie Dorothée (1774-1804)

03- Abraham né en 1776

04- Lucine Dorothée (1778-1813)

05- Scholastique Honorine né vers 1780

06- Xiste Euphémie Geneviève née en 1782

07- Olive Basilline né en 1784

08- Isaac Furci né en 1786

09- Marie Batilde née en 1788

10- Louis Bernard né en 1790

 

Naissances des enfants : de Charlette Florine Cochard & Louis Bernard Lambert

 

1- Marie « Charlette » Eulalie LAMBERT

Née le 30 décembre 1812 à Saint-Benoît, ne pouvant retrouver son acte de naissance pour cause d’être née en fin d’année et souvent que la déclaration se trouve sur un registre de naissance supplémentaire (acte N°13 – 1812).

 

Charles François fut né vers 1814, cette année Charles qui fêtait ses soixante cinq ans était bien fatigué. La vie continuait sans enfantement de la part de sa femme, Marie Angélique. Leur dernier fils Georges n’avait que huit ans. Aussi le fait d’être le benjamin de la fratrie il appréciait les avantages des caresses d’une mère. En début de l’année 1815, l’Île Bonaparte est enfin débaptisé et donc elle reprenait son nom de 1810, d’Île Bourbon. Cette guère entre français et anglais n’avait abouti à un échange culturel et de peu de choses en constructions monumentales. Les anglais n’avaient pas trouver leurs centre d’intérêt et rare fut une restitution dans l’histoire. Le capitaine Robert-Towsend Farquhar est donc nommé gouverner. L’île avait été anglaise depuis 1810, et le six avril 1815 elle redevenait française. Ce qui marquera aussi notre histoire familiale fut le décès subite de Charles Cochard ce mardi dix-neuf septembre à trois heures du matin.

 

Décès de Charles Cochard le dix neuf septembre 1815

Acte N°35 Île Bourbon, Décès du Sieur Charles Cochard

''Au bureau de la mairie du quartier de Saint-Benoît, du dix neuf du mois de septembre mil huit cent quinze sur les trois heures de l'après-midi ;

Acte de décès du Sieur Charles Cochard âgé de soixante neuf ans, décédé aujourd'hui à trois heures du matin, natif de Montfermeil Département de la Brie, le sous signant habitant de ce quartier Saint Benoît y demeurant marié à Dame Angélique Clairivette, habitante de ce quartier y demeurant.

 

Sur la déclaration ainsi faite par le Sieur Pierre Clairivette âgé de trente six ans, beau frère du dit décès, et de Pierre Galland âgé de trente huit ce dernier marchand […] sur le quartier y demeurant et le premier habitant tous deux domiciliés du quartier y demeurant, nous nous sommes transporté au domicile du dit sieur Charles Cochard situé au lieu dit bras Canots, où étant nous nous sommes aperçus de son décès, le corps y étant encore gisant sur le lit.

 

Avons dressé le présent acte en présence des déclarations qui ont signé avec nous maire soussigné après lecture faite.

 

Constaté par nous auprès ''Ange Loius Lasselle'' Maire du quartier Saint-Benoît chargé de l'état civil, signé Clairivette, Galland et Lesselle Maire, Pour copie conforme''

 

Maire Lasselle.

Acte décés Cochard Paul INSEE 2020

                        Acte de décès n°35 Cochard Charles 1815- 1

                       Acte de décès n°35 Cochard Charles 1815- 2

               Acte N°35 (vue 42-1815)   Île Bourbon, Décès du Sieur Charles Cochard

 

 

Petite explication

La petite explication sur l’âge du décès de Charles Cochard à 69 ans au lieu de 66 ! D’abord, cela m’a énormément étonné. Je me suis renseigné auprès de Jean Claude Odon et il me confirme que Charles est bien né le 25 juillet 1749, sur son acte était inscrit qu’il avait : « Claude Hocquart de Besigny, marraine: Jeanne Marie Hocquart, enfants du seigneur Hocquart, de la seigneurie de Montfermeil ». D’ailleurs je tiens à le remercier pour tous les informations sur la famille « ODON ».

A son décès, le 19 septembre il devait avoir 66 ans et non pas les 69 ans qu’ils ont écrits. La date qu’avait donné Charles en voulant s’engager dans le régiment de l’Île de France en 1769, n’était pas la bonne année de sa naissance.

 

                       Arbre généalogique de Charles COCHARD : 3 ème génération en 1815

 

                                                                             Jean   &       Mathurine       Vincent      &        Michèle

                                                                              HUÉ        BONHOMME     COURTURIER   LAMBELIN

                                                                                         1620/1659               1592-1669     1617

                                                                                 I_____ 1639_______I           I___________I

                                                                                               I                                      I

                                                                                               I                                      I

                                      COCHARD                        ?     Félix HUÉ       &      Marie COUTURIER

                                             ?                                 ?     né vers 1640                 Née 1637- ?

                                             I_________________I           I_________1659__________I

Mariage de feu                                       I                                                    I

le 26-06-1692                                         I                                                    I

Catherine BONNARD<----------Pierre  COCHARD               &             Simone HUÉ

          + 1697                                1667-1719                                        1668-1723

               I                                               I___________________________I

               I                            _____________________ I_____________________________

               I                            I                       I                  I                        I                                I

         Marie                         Pierre          Mathurine        François            Françoise             Jean

COCHARD                       COCHARD  COCHARD      COCHARD         COCHARD     COCHARD

1696                                     1700              1702               1704-1749         1706           1708-1758

                                                                      &                     &                                       Marié le : 27-04-1730

                                                              Gilles              Magdelaine                             A : Madeleine

                                                              LECONTE      LAINÉE                                         COURTINET

                                                                                     Née le 08-04-1718                         Née 10-03-1713

                                                                                            I                                                       I

                                                                                EnfantsCOCHARD                           Enfants COCHARD

             _______________________________________I____________              _________I___________   

            I                           I                     I                            I                        I            I                                       I

          Anne                 Pierre            Jean                     Pierre            Charles       Jean             &       Madeleine

          Madelaine        François      Hyacinthe                                   COCHARD     1731-1791 1743- ?

          Née en 1743    né en 1745  né en 1746          né 1748          né en 1749      Marié le 10-01-1751

            Mariée le :             marié le : ?                                         marié le :                        I                 à Jacqueline ROUELLE (1736-1786)

           25/10/1774            21/01/1777                                        25/01/1772                      I                              Enfants :

           A François             à Marie Jeanne                                    à Agathe                       I    1-Jean Cochard 1758- ?

           BLONDEAU          BOURDIER                                         BLAVETTE                    I            marié 1788 à Marie COCHON

                                                                                                                                           I   2-Louis Cochard vers 1760-? marié en 1788

                                                                                                                                          I                  à Marie Françoise MOUSSAINT ?

                                                                                                                                          I   Enfants : 1-Jean Louis Joseph 1789,

                                                                                                                                          I                  2- Jean Alexandre 1791

                                                                                                                                          I                  3- Marie Michelle 1792

                                                                                                                                          I                  4- Jeanne 1796

                                                                                                                                          I                  5- Louis né 1801

                                                                                                                                          I                  6- Marie Jeanne 1804

                                                                                                                                           I                  7- Marin 1809

                                                                                                                  &

                                                                                                            Non marié

                                                                                                   MarieLouise fut mariée le 31-01-1769 et veuve de :

                                                                                                   MINGACHE  Louis Domingue COËLLO 1737-1777

                                                                                                            I                                      I

                                                                                                   1752-1791   ___________Enfants_________                

                                                                                                             I         I                I               I              I

                                                                                                                                     I        Bruno     Joseph Donat    Julie      Anne 

                                                                                                                                     I    (Coëllo)    (Dominique)       LOUIS    LOUIS

                                                                                                             I   LOUIS 1769  LOUIS 1771   1774    1776-77

                                                                                                   Enfants naturels

                           ________________________________________  I____________________________

                          I                                          I                                       I                    I                                  I

                         Charles Pierre Janvier       Joseph dit Joson              I          Edmond       Marie Josèphe Aimée

                         AUDON                              BENOÎT                           I          BARTHÉLEMY     MARIE LOUISE*

                        Né en 1778                                1781-1815                               I          né en 1786            née en 1789

                        Relation en 1815                 marié le 11/03/1806 à              I

                        Avec Marie Marguerite       Marie Godefrine               I

                                                                            I                               I

                                                                       Enfants :                       I

                                                    1- Joseph dit Joson BENOIT1806  I

                                                   2- Michel Agénor BENOIT 1808      I

                                                                                                           I

                                                                                                           I

                                                                                             Charles COCHARD

                                                                                                                   marié le 12/01/1792 à :

                                                                                             MarieAngéliqueCLAIRIVET  la fille de CLAIRIVET

                                                                                                         I                                  Pierre Jacques (né 1747)

                                                                                                         I                                               Marié le 23/05/1775 à :

                                                                                                         I                                     AngéliqueCLAIN 1754)

Enfants de Marie Angélique & Charles la 1ère génération COCHARD à la Réunion           Enfants

_________________________________I___________________________                     Cousines&cousins

I –* Marie Josèphe Aimée avec Marie Louise née 1789 dite COCHARD        I                               I

I-- 1- Charles (né en 1792)                                                                                                                       I                    Angélique CLAIN

I-- 2- Marie Angélique ( née en 1794)                                                                                                I            Premier mariage le 04/09/1769

I-- 3-Charlette Florine ( née en 1795)                                                                                 I                 à Julien CERVEAU

I-- 4- François (né en 1796)                                                                                                                     I            (né vers 1734 – dcd en 1774)

I-- 5- Hélène (née en 1798)                                                                                                                     I             _________I__________

I-- 6- Auguste (né en 1799)                                                                                                                    I        1- Anne Marie (1770-1771)

I-- 7-Tarcile ( né et dcd à 6 mois en 1801)                                                                             I        2- Jean Toussain (1772-1772)

I-- 8- Marie Ferdinante (née en 1803)                                                                                               I        3- Julien Norbert (né 1773)

I-- 9- Sainte Croix Mathias ( né en 1804)                                                                                       I                            I

I-- 10- Georges (né en 1806)                                                                                                                 I                        Enfants

                                                                                                                                                        d’Angélique & P.Jacques CLAIRIVET

                                                                                                                             ___________ I____________

                                                                                                                             1- Marie Angélique (née en 1776)

                                                                                                                             2- Marie Josèphe ( née en 1778)

                                                                                                                             3- Pierre Jacques (né en 1779)

                                                                                                                             4- Marie Eugénie (née 1784)

                                                                                                                             5- François ( né en 1786)

                                                                                                                             6- Faustin ( né en 1788)

                                                                                                                             7- ? ( né & dcd en 1790 )

                                                                                                                             8- Marie-Louise (née en 1794)

 

A suivre...

Cordialement

Paul Clodel Cochard

 

Capture Paul Clodel

 Prochain épisode:

'' L’après Charles et sa descendance ''

 

Vous pouvez cliquer sur mes liens ci-dessous et merci d'avance:

 

Atelier Paul Clodel

Atelier Paul Clodel. 223 likes · 2 talking about this. Atelier Paul Clodel est le lieu d'exposition permanent à Basse vallée- Île de la Réunion- Association Paul Clodel (A.P.C).

https://www.facebook.com

 

Atelier Paul Clodel Réunion: Exposition virtuelle -Destock'Arts Association Paul Clodel - APC- - le traitïsme

Cotation de l'artiste: 50 € le point (- 30%)* (Exemple: 15 P (F) à 50 € le point soit (15x50 = 750 - 30%= 525 €) Voici ci-dessous les prix par format et dont les points sont à -30%: Vente exclusivement à l'Île de la Réunion L'Atelier Paul Clodel est une page facebook & CanalBlog D'exposition permanent & atelier d'artiste-peintre: promouvoir les arts plastiques et le mouvement artistique réunionnais de Paul-Clodel Cochard : " Le traitisme ", le néo-traitisme, l'abs-traitisme, la musique et la sculpture.

http://asspaulclodel.canalblog.com

 

Les dernières cases créoles de l'Île de la Réunion - 1ère partie du livre de Paul Clodel Cochard - Les dernières cases créoles de la Réunion

te L'artiste s'inscrit dans son univers artistique comme un essayiste du mouvement intitulé : le roman-poétique... La pléthore habituelle des livres est presque souvent racontée dans un genre de style à sauver la tradition. Cet ouvrage illustré de peintures et de poésies, par l'auteur lui-même, Paul Clodel Cochard.

http://asspaulclodelkas.canalblog.com

  PetiteGauche

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FAMILLE COCHARD
  • Je souhaite faire connaître mon patronyme : COCHARD à travers son histoire par la généalogie de la France à la Réunion par mon livre: "Aux noms des Pères, des Fils Cochard & de Saint-Benoît" par Paul Clodel Cochard (artite-peintre, essayiste et poète).
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